Nouvelles de la Charte des Jardins

No 25, printemps 2024

Le Renard roux (Vulpes vulpes) a une si grande faculté d'adaptation qu'il s'est largement répandu à travers le monde. Chez nous, il vit aussi bien à la montagne qu'en plaine, aux abords des villages qu'au coeur des villes. Il arrive même souvent qu'un couple de renards creuse son terrier sous une cabane de jardin pour élever ses jeunes, ou que la famille s'installe dans le vide sanitaire d'un bâtiment. Omnivore, le renard urbain mange des petits rongeurs, des fruits (prunes, raisins, figues...) et des restes de cuisine qu'il déniche au compost ou en éventrant les sacs-poubelles qui ne sont pas protégés dans un container.

Lorsqu'on entretient un potager et des arbres fruitiers, il est prudent de laver soigneusement les légumes et les fruits ramassés à terre. En effet, les crottes de renard (et aussi celles des chiens et des chats) peuvent contenir des oeufs d'un parasite qui provoque chez l'humain l'échinococcose alvéolaire, une grave maladie du foie qui reste heureusement rare (environ 20 cas par an en Suisse). La cuisson détruit les oeufs du parasite, mais pas la congélation.

Pour des informations et des conseils sur la cohabitation avec les renards urbains, on peut consulter le guide élaboré par la ville de Zurich et plusieurs instituts scientifiques: Des renards dans notre voisinage - vivre avec un animal sauvage.

• Échinococcose alvéolaire (Confédération)

Originaire de l'Est de la Méditerranée, la Mélisse officinale (Melissa officinalis) a été introduite dès l'Antiquité dans toute l'Europe pour ses propriétés gustatives, digestives et apaisantes. Elle ne passe pas inaperçue car elle sent la citronelle à bonne distance. On trouve plusieurs cultivars en jardinerie, mais la variété sauvage peut très bien s'installer spontanément dans un jardin: ses graines sont transportées par les fourmis ou avec les déjections d'animaux.

Plante vivace (qui revient d'année en année), la Mélisse apprécie les sols plutôt humides et se plaît au soleil comme à l'ombre. Dans une plate-bande, elle peut développer rapidement son joli feuillage vert tendre et s'étaler aux dépens des autres plantes – à la joie des abeilles et des autres butineurs qui apprécient le nectar de ses fleurs blanches.

Avec les feuilles fraîches de la Mélisse, on peut aromatiser de l'eau (gazeuse ou non) ou préparer des tisanes, notamment en mélange avec d'autres plantes aromatiques, telle la menthe. Hachées, ces feuilles peuvent aussi parfumer une salade de fruits ou un taboulé. Séchées, par contre, elles sont gustativement beaucoup moins intéressantes.

• Wikipedia

Abrité de la pluie par un mur ou un avant-toit, un coin sablonneux du terrain peut présenter des petits entonnoirs bien ronds, de 1 à 5 centimètres de diamètre. Si on observe l'intérieur des creux, on verra que le sable est beaucoup plus fin qu'alentours: ce sont les pièges que les larves de Fourmilion (ou Fourmis-lion) entretiennent chaque nuit pour capturer des fourmis et d'autres petits arthropodes...

Lorsqu'une fourmi piétine dans le haut du piège, le Fourmilion – qui vit caché au fond du trou – est alerté par les grains de sable qui tombent. Par de brusques mouvements de tête, il lance du sable en l'air pour faire chuter la fourmi, jusqu'à ce qu'il puisse l'attraper et l'entraîner dans sa galerie. Le plus souvent, on n'aperçoit pas le Fourmilion, tant l'action est rapide. On voit seulement la fourmi se débattre, puis disparaître tragiquement au fond du trou – comme un aventurier dans les sables mouvants d'un film des années 50'.

Inoffensive, la larve de Fourmilion met deux ans à grandir et à se métamorphoser en insecte adulte, puis à émerger de son trou. Son corps, qui ressemble à une petite poire molle munie d'une grande paire de crochets, se transforme alors en une sorte d'élégante libellule nocturne.

• Tous les stades de développement du Fourmilion

Le Sureau noir (Sambucus nigra) peut trouver sa place dans un coin pas trop sec du jardin: une haie bocagère ou un massif. On peut aussi le planter en arbuste isolé. Il peut mesurer jusqu'à 6 mètres de haut, mais on peut le contenir en le taillant – ce qui est facile à faire car son bois est très léger et rempli de moelle. Pour donner une forme buissonnante au sureau, il ne faut pas hésiter à le rabattre drastiquement durant les 3-4 premières tailles d'hiver. On peut utiliser ses branches creuses coupées pour garnir un hôtel à insectes, à l'instar des portions de bambou.

En mai-juin, le Sureau noir produit de grandes ombelles de fleurs blanc-crème très parfumées, dont on peut faire des beignets ou des macérations (sirops, boissons, vins parfumés...). En automne, ses baies noires, moins goûteuses que les fleurs, peuvent servir à faire des gelées et des sirops. On les fera bien cuire pour détruire tout risque de toxicité (les graines crues peuvent provoquer des troubles gastro-intestinaux). Il ne faut pas les confondre avec les baies amères du Sureau hièble (Sambucus ebulus), dont les bouquets de fruits sont dirigés vers le haut et qui restent toxiques, même cuites.

Si, on choisit de ne consommer ni les fleurs ni les fruits du sureau, on fera bien sûr des heureux: les insectes butineurs et les oiseaux les adorent.

• La variété Sureau blanc (ProSpecieRara)

Le tout petit Moustique tigre (Aedes albopictus), reconnaissable à ses rayures blanches et noires et à la ligne blanche qui lui court sur le dos, est une espèce exotique envahissante qui profite du réchauffement climatique pour s'installer dans nos régions. Très agressif, il vole en plein jour et sans bruit. Il peut piquer la peau plusieurs fois de suite. Les autorités sanitaires craignent que, à l'avenir, cet insecte serve de vecteur à des maladies tropicales: dengue, maladie à virus zika, chikungunya...

Pour se reproduire, le Moustique tigre se contente d'une eau stagnante de seulement 1 cm de profondeur (si c'est plus profond, ça lui va aussi). Par temps chaud, il ne lui faut qu'une semaine pour engendrer une nouvelle génération. Il ne fréquente pas les étangs ni les cours d'eau, mais les petites réserves d'eau insoupçonnées des balcons et des jardins. Il est donc prudent de retourner les pots vides et l'arrosoir après usage, de vider l'eau de pluie emprisonnée dans la bâche mal pliée, de mettre un peu de sable au fond de la soucoupe pour éviter que de l'eau stagne sous le pot de fleurs, de couvrir le réservoir d'eau de pluie... On peut aussi empêcher le moustique d'accéder au collecteur qui se trouve au bas du tuyau de descente de pluie, en couvrant la grille ou en obstruant le petit trou du couvercle (par exemple avec un caillou).

Si vous repérez un Moustique tigre, n'hésitez pas à le prendre en photo et à le signaler sur www.moustiques-suisse.ch

• Infos sur le Moustique tigre (Etat de Vaud)

• Fiche d'identification du Moustique tigre (PDF)

 >> Toutes les infos & astuces Biodiversité

Le 24 juillet dernier, une tornade masquée par un violent orage a dévasté La Chaux-de-Fonds (NE). En moins de 7 minutes, des centaines de grands arbres ont été couchés ou cassés. Et avec eux des nichoirs ont été mis à terre ou endommagés, dont certains destinés spécialement au Rougequeue à front blanc, un joli petit passereau coloré qui hiverne en Afrique et qui devient rare en Suisse. Depuis plusieurs années, les ornithologues volontaires qui ont posé ces nichoirs se servent de cet oiseau emblématique pour faire la promotion de la Biodiversité en milieu urbain dans les villes des montagnes neuchâteloises. Ils utilisent notamment la Charte des Jardins pour aider les propriétaires à rendre leur terrain plus accueillant pour la faune et la flore. Pour savoir si, cette année, le bel oiseau de retour d'Afrique allait bouder les parcs et jardins dévastés, les ornithologues ont mené, fin avril, un premier recensement dans deux quartiers de la ville. Plusieurs Rougequeues ont été entendus et aperçus. Mais Il faudra attendre la fin de la période de reproduction pour tirer un bilan.

• Groupe Rougequeue à front blanc

Situé dans le district de Nyon (VD), le village de Trélex se situe à moins d'un kilomètre du fameux site du Paléo festival de Nyon. La commune recense environ 1450 habitants et vient de signer la Charte des Jardins pour favoriser la Biodiversité. Sur son blason figure un van. Non, il ne s'agit pas d'un camping-car comme on en voit beaucoup sur les parkings du Paléo! Un van est une sorte de grand plateau d'osier muni de deux poignées. On s'en servait autrefois pour lancer en l'air le blé battu et récupérer les grains nus qui retombent, alors que le vent emporte le son (les enveloppes légères qui emballent les grains, et non pas le bruit du Festival).

• www.trelex.ch

La Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) dispense des formations en psychologie, travail social, santé, droit, sciences de l'environnement, etc. Parmi les formations continues (CAS) qu'elle propose, il y en a une à relever: le jardinage thérapeutique. En effet, les études scientifiques montrent que le jardinage peut – à tout âge – améliorer le bien-être physique et mental, et faciliter la rééducation médicale et professionnelle. L'effet thérapeutique provient à la fois des actions pleines de sens que le patient accomplit en s'occupant des plantes, mais aussi du contact direct avec les êtres vivants du jardin. Une physiothérapeute de Heiligkreuz (Lucerne), formé en jardinage thérapeutique, l'a bien compris. Voilà pourquoi elle applique les bonnes pratiques de la Garten-Charta (Charte des Jardins) afin que son jardin soit le plus accueillant possible pour les oiseaux et les papillons: leurs chants et leurs couleurs rendent le jardin encore plus propice à la guérison.

• www.therapie-im-garten.ch

• CAS Gartentherapie (ZHAW)

Basée à Tannay (VD), l'Association TannEco a pour but de développer le bien-vivre ensemble, ainsi que de promouvoir des pratiques et des valeurs respectueuses de la Nature et du Climat. Elle fait notamment la promotion de la Charte des Jardins, et cherche à encourager la solidarité entre citoyens, en animant notamment une plateforme d'échange de biens, de services et d'activités. Le 28 avril dernier, l'association a organisé le PrinTanney, une fête de la Nature avec des animations pour toute la famille. Trois jardins ont notamment ouvert leurs portes aux visites, permettant au public de découvrir comment inviter la faune et la flore sauvages autour de soi. Heureusement, la pluie n'a pas réussi à gâcher le succès de la fête: une deuxième édition est déjà à l'agenda 2025.

• Association TannEco

Nouvelles de la Charte des Jardins

No 24, automne 2023 

Le Hérisson d'Europe (Erinaceus europaeus) préfère la plaine à l'altitude, évitant ainsi les hivers trop longs et rigoureux. Ce petit mammifère carnivore et nocturne doit en effet passer une bonne partie de la période de novembre à mars en hibernation. Le rythme de son coeur peut alors s'abaisser jusqu'à une dizaine de battements par minute, au lieu de plus de 200 en période d'activité.

Un hérisson peut hiberner dans un jardin ou un espace vert à condition d'y trouver des tas de branches et de feuilles dans lesquels il pourra s'organiser une sorte d'igloo de survie. Plus il a de choix dans les endroits et les matériaux, plus il a de chances de bien passer l'hiver. Ces tas ont aussi l'avantage d'être des lieux de vie pour les vers, les mollusques et les insectes dont il se nourrit.

Toutes les bonnes pratiques de la Charte des Jardins favorisent la vie du hérisson en milieu habité: les petits passages entre les barrières, les haies d'arbustes sauvages et indigènes, les coins de prairie non tondus, l'obscurité et l'absence de granulés anti-limaces au métaldéhyde. Même si un hérisson n'avale pas directement ces granulés, il peut accumuler du poison dans ses réserves de graisses en croquant des limaces et des escargots qui en ont consommé. Et c'est justement lorsqu'il métabolise sa graisse durant l'hibernation que l'empoisonnement fatal aux pesticides survient...

• Aider le Hérisson (LPO)-PDF

Le climat change. Et certaines plantes dites "indigènes" ont de la peine à survivre aux étés chauds et secs qui deviennent la norme. Pour adapter les jardins et les espaces verts à ce réchauffement – tout en songeant à la Biodiversité – il est logique de regarder un peu plus vers le Sud de l'Europe. Parmi les arbustes plus méridionaux à feuilles persistantes et très opaques à la vue des voisins, on peut citer la Viorne tin (Viburnum tinus) que proposent certaines jardineries.

Appelé parfois "Laurier-tin", ou même abusivement "Laurier-thym", cet arbuste peut trouver sa place dans une haie ou comme sujet isolé. La Viorne tin devient aussi haute que large et ne dépasse généralement pas les trois mètres. Elle demande peu d'eau, vit au soleil ou à la mi-ombre et supporte le froid jusqu'à -15°C. Mais il faut lui éviter les terrains qui restent détrempés en hiver et la bise froide. Elle pousse lentement, change ses feuilles sans se dénuder et se taille facilement. Si l'automne et l'hiver sont doux, elle produit des ombelles de fleurs blanc-rose suivies de petits fruits bleu métallique que mangent les oiseaux (pour les êtres humains, ces fruits sont indigestes, voire toxiques).

Si on choisit d'installer une Viorne tin dans son jardin, préférer l'espèce sauvage pour favoriser la Biodiversité. Il existe en effet de nombreuses variétés de culture, pas toutes généreuses en fruits. La sauvage sera aussi plus résistante aux aléas du climat et aux maladies.

• www.aujardin.info

Voilà une nouvelle espèces exotique invasive qu'il faut absolument apprendre à reconnaître: le Scarabée japonais (Popillia japonica). C'est une sorte de joli petit hanneton, très vorace, qui peut émerger du sol en nombre durant l'été et dévorer le feuillage, les fleurs et les fruits de nombreuses espèces végétales: pommier, cerisier, pêcher, vigne, orme, tilleul, érable, rosier, maïs, soja...

Le Scarabée japonais s'est établi en 2014 dans le Nord de l'Italie, à partir d'où il a colonisé le Sud du Tessin et l'Est du Valais. À fin 2023, seuls quelques individus solitaires ont été signalés dans d'autres cantons. L’adulte, inoffensif pour les humains, mesure un centimètre de long. Sa carapace est vert métallique sur le thorax, et brun-cuivre sur le dos. Sur chacun de ses flancs, il porte cinq petites touffes de poils blancs, et il en a deux plus grandes au bout du postérieur.

Si, l'été prochain, vous découvrez l'un de ces petits scarabées, il faut absolument le capturer et le conserver (par exemple dans un sachet plastique à mettre au congélateur), noter où vous l'avez trouvé et sur quelle plante, puis signaler rapidement votre trouvaille à votre canton (voir ci-dessous), si possible en envoyant une photo de l'insecte.

• Reconnaître et signaler le Scarabée japonais

• Services cantonaux compétents

C'est toujours un bon réflexe de se balader en campagne avec un petit sachet en poche. On peut y récolter des graines à planter ensuite dans son jardin. Même au coeur de l'hiver, impossible de rater les longues hampes sèches des Molènes, une famille de fleurs sauvages spectaculaires d'un à deux mètres de haut, qui poussent souvent dans les terres en friche et les prairies sèches. Durant l'été et jusqu'en octobre, elles produisent jour après jour une succession de fleurs jaunes qui n'en finissent pas de grimper vers le ciel, et d'attirer les abeilles et les papillons.

Durant ce feu d'artifice, la longue hampe florale se transforme peu à peu en un javelot de petits grelots secs, remplis de graines minuscules – d'où l'intérêt du sachet pour les récolter. On peut les planter dans un endroit plutôt sec où la terre à été mise à nu par les chaleurs estivales. La première année, si les graines se plaisent, elles donneront des sortes de jolies salades gris-vert à l'aspect de tissu de velours. C'est au cours de la seconde année que les hampes florales s'élèveront pour décorer le jardin de manière spectaculaire.

• Wikipedia

Allez savoir pourquoi, mais la mousse est souvent considérée comme une ennemie du jardin, au point qu'on lui fasse la guerre à coups de produits chimiques et de griffes. Et pourtant, que les mousses sont belles lorsqu'on les regarde de près (il en existe un millier d'espèces en Suisse). Et combien elles sont nécessaires à bien des espèces d'oiseaux qui en ponctionnent des becquées entières pour construire leur nid.

La mousse, par exemple, entre pour une grande part dans la composition du nid des mésanges et des rouges-queues. Elle sert à la fois de matelas douillet pour les oeufs, et d'isolant contre le froid. Les merles, les écureuils et même les hérissons la collectent aussi pour tapisser l'intérieur de leurs nids ou de leurs abris.

Cela dit, la mousse n'est pas envahissante: elle s'établit là où la pelouse a de la peine à pousser, soit parce que le terrain est situé trop à l'ombre, soit parce que le sol est trop acide. Plutôt que de la combattre, on devrait la remercier de couvrir le sol et de conserver son humidité. Mais si on décide malgré tout de l'arracher à coups de râteau, plutôt que de l'envoyer au compost, on peut la déposer dans un coin du jardin, bien en vue pour les petits bâtisseurs.

• En savoir plus sur les mousses

 >> Toutes les infos & astuces Biodiversité

Chef lieu du district du Gros-de-Vaud, Echallens (VD) a choisi de préserver sa Biodiversité et la qualité de vie de sa population. Le service des Espaces publics va ainsi remplacer progressivement toutes les haies non désirables – telles les haies de thuyas – par des arbustes sauvages et indigènes. Les fauches tardives seront privilégiées partout où c'est possible. Une démonstration publique d'arrachage d'une haie de thuyas – suivie de la plantation d’une haie d’arbustes indigènes – a eu lieu en octobre dernier. La Municipalité encourage aussi les propriétaires de jardin à entretenir et aménager leur parcelle pour favoriser la survie de la petite faune sauvage en accord avec la Charte des Jardins. En 2023, elle a offert l'emblème aux nouveaux signataires.

• www.echallens.ch

"D'or à trois tilleuls de sinople mouvant d'une terrasse du même" : c'est ainsi que se décrivent les armoiries communales de la commune de Genolier (VD). Selon la tradition, c'est en effet sous trois tilleuls plantés au milieu de la localité qu'on rendait la justice par le passé. Et pour l'avenir, voilà un blason parfait pour une commune qui a signé la Charte des Jardins et qui encourage ses citoyens à en appliquer aussi les bonnes pratiques.

• www.genolier.ch

D’ici 10 ans, l’association Beau & Sauvage projette de réaliser un corridor à papillons de 60 km de long entre les communes de Chiètres (FR) et Macolin (BE), en passant par le Sud du lac de Bienne. Il s’agit d’inciter les propriétaires de jardin et les responsables d’espaces verts d’opter pour des pratiques d’entretien et de plantation favorables à la Biodiversité, afin de créer une continuité de parcelles accueillantes pour les papillons et leurs chenilles. Comme les papillons se déplacent en volant, ce corridor n’a pas besoin d’une continuité parfaite: il suffit qu'un jardin sur dix applique les bonnes pratiques de la Charte des Jardins – ce qui en représente tout de même 2500 sur l’ensemble du parcours. Basé à Chiètres, le Papillorama est associé au projet. Et la commune de Täuffelen-Gerolfingen (BE), située sur le corridor, présentera des activités en lien avec le projet et la Biodiversité tout au long de l'année 2024.

• www.beau-sauvage.ch

Demain Penthalaz est une association apolitique qui a pour but de promouvoir les objectifs de l'Agenda 2030 dans la commune de Penthalaz (VD). Le 23 septembre dernier, elle a organisé La Journée du développement durable de Penthalaz sur la Place Centrale, avec le soutien de la commune. Différents stands ont permis à la population de découvrir la biodiversité régionale, de calculer son empreinte carbone, de tester ses connaissances sur le climat, d'en apprendre davantage sur les énergies renouvelables, de réparer de petits appareils électroménagers et de construire des nichoirs. Un stand était aussi consacré à la promotion de la Charte des Jardins que 8 personnes se sont engagées à respecter.

• Association Demain Penthalaz

Ils sont de plus en plus nombreux, ces professionnels qui désirent travailler dans le respect de la nature sauvage, en proposant à leurs clients des aménagements et des entretiens qui favorisent la faune et la flore. Par exemple, l'entreprise Arbre & Co Sàrl, à Réchy (VS), a inscrit dans ses conditions de vente, à l'article 6, qu'elle se réfère à la Charte des Jardins pour travailler dans le respect de l'environnement. Et c'est aussi dans ce même esprit que l'entreprise Mycelium Jardins Vivants Sàrl, à Thierrens (VD), imagine et construit de beaux espaces où les éléments en pierres sèches sont aussi esthétiques pour les êtres humains qu'accueillants pour les lézards. On leur souhaite beaucoup de clients avides de Biodiversité.

• www.arbre-co.ch

• www.myceliumjardinsvivants.ch

Du 22 au 26 mai 2024, la Fête de la Nature tiendra sa 13^ème édition sur le thème "En nature Simone!" – un appel à sortir pour découvrir son environnement naturel proche. Toute personne, institution ou collectivité peut d'ores et déjà proposer une activité gratuite et l'inscrire sur le site web de l'événement. Le slogan de la prochaine Fête de la Nature est une allusion à l'expression "En voiture Simone!" qui veut dire en gros "C'est parti, on y va tout de suite!". Elle fait référence à Simone des Forest, l’une des premières pilotes féminines qui a participé à des courses automobiles dans les années 1930-1950. L’expression est passée dans le langage populaire dans les années 1960, grâce à l'émission de télévision française Intervilles, durant laquelle le présentateur Guy Lux interpellait ainsi sa collègue Simone Garnier.

• Fête de la nature

Nouvelles de la Charte des Jardins

No 23, printemps 2023 

Il est vraiment minuscule, le Roitelet à triple bandeau (Regulus ignicapilla). C'est même le plus petit oiseau d'Europe avec son cousin, le Roitelet huppé. Et son nom lui vient de sa couronne de plumes – orange vif pour le mâle, et jaunes pour la femelle. Cet oiseau-bijou n'est pas farouche. Il peut très bien fréquenter les jardins et les parcs publics, pourvu qu'il y trouve des conifères ou de grands arbres envahis de lierre où dissimuler son nid en forme de boule.

Comme il pèse moins de 6 grammes et qu'il est hyperactif, le Roitelet doit manger l'équivalent de son poids d'insectes chaque jour. Il les chasse en voletant autour des arbres et des buissons, faisant même du vol sur place pour les repérer, tel un colibri.

Afin de créer des royaumes pour ce tout petit roi, laissons donc grimper le lierre le long des troncs, et s'épanouir des coins de nature sauvage partout où c'est possible.

• Écouter le chant du Roitelet

Savez-vous que le Pissenlit (Taraxacum officinale), considéré souvent comme l’ennemi public numéro 1 de la pelouse, était autrefois largement cultivé dans les potagers. Au XIXe siècle, on a même sélectionné des variétés plus grosses et moins amères que les plantes sauvages (Amélioré à coeur plein, Amélioré de Montmagny). On trouve toujours leurs graines chez certains producteurs.

Les feuilles du pissenlit cultivé se mangent de novembre à mars, crues ou cuites. Si on les aime moins amères, on peut les faire blanchir en les privant de lumière directement dans le potager, à l'aide de paille ou d'un grand pot de fleur retourné. Ce légume est riche en protéines, en provitamine A et en vitamine C. La plante est aussi connue pour faciliter la digestion et être légèrement diurétique (pisse en lit).

Chez les pissenlits sauvages aussi, tout se mange: les jeunes feuilles crues, les boutons de fleurs (cuits, crus ou au vinaigre), les fleurs en décoration de salades, et même les racines (crues ou cuites). Qui ose encore parler d’ennemi public?

• Identifier et manger le pissenlit

Ce n'est vraiment pas fréquent, mais on peut avoir la visite d'un merle (Turdus merula) au plumage entièrement blanc au lieu de noir (pour le mâle) ou de brun foncé (pour la femelle). C'est l'absence de pigment noir (mélanine) qui explique cette blancheur d'origine génétique, mais il y a plusieurs cas possibles. Neuf fois sur dix, le phénomène est lié à l'âge. À la sortie du nid, l'oiseau était normalement foncé, et des plumes blanches sont peu à peu apparues au fil des mues et des années. Dans ce cas, les yeux du merle restent noirs.

Plus rarement, il s'agit d'un merle albinos, c'est-à-dire que son corps ne produit pas du tout de mélanine. Un merle albinos est blanc dès la naissance. Ses yeux sont rouges et ses pattes roses.

Il peut encore s'agir d'un merle leucique, c'est-à-dire blanc à la naissance, mais avec les yeux noir. Le plus souvent, un merle leucique est panaché de blanc et de noir, et de manière symétrique. Il garde dans tous les cas le même costume toute sa vie.

• Wikipedia

Avec le réchauffement climatique et ses sécheresses, la pluie devient une aubaine, et il faut apprendre à en profiter. On trouve dans les jardineries des réservoirs d'eau de toute forme (jarre, tonneau, faux mur...) et de toute taille pour récupérer la pluie du toit, en la dérivant depuis le tuyau de descente avec un raccord qui filtre les déchets végétaux entraînés dans les gouttières.

Il faut penser que la pression de l'eau sortant du réservoir sera faible: elle dépend de la différence de hauteur entre le réservoir et le lieu d'arrosage, et aussi de la quantité d'eau stockée. Si on a besoin de pression pour un arrosage automatique, ou si le réservoir est enterré, il faudra lui ajouter une pompe. Il existe des modèles qui fonctionnent à l'énergie solaire.

Si le toit comporte des éléments en cuivre (gouttières, entourages de fenêtre de toit ou de cheminée) des traces de cuivre se retrouveront dans l'eau stockée. On peut voir sur certains toits en tuiles comment la toxicité du cuivre empêche la formation des mousses et des lichens. Si l'eau récoltée est destinée à une petite mare ou à un bassin avec des amphibiens ou des poissons, il est sans doute prudent de ne pas y verser le fond du réservoir qui sera plus riche en cuivre, mais de l'évacuer dans le terrain ou dans la canalisation des eaux claires.

• La maison nature

• www.hornbach.ch

En Suisse, lors des 40 dernières années, de nombreuses espèces d'insectes des Préalpes et des Alpes adaptées au froid ont vu leur aire de répartition diminuer. Ce recul est vraisemblablement dû à l'intensification de l'exploitation des prairies, combinée aux sécheresses estivales.

Dans le même temps, le réchauffement climatique a profité à des espèces de plaine qui aiment la chaleur. C'est le cas de la Mante religieuse (Manta religiosa) que l'on peut voir de plus en plus fréquemment dans nos jardins, et jusque dans la région bâloise. Bien qu'elle soit l'un des plus grands insectes d'Europe, cette cousine des sauterelles peut passer complètement inaperçue, tant elle est bien camouflée et lente dans ses mouvements.

Totalement inoffensive pour les humains, la Mante religieuse ne consomme que des proies vivantes qu'elles saisit soudainement avec ses deux fortes pattes avant, armées de pointes assassines. Criquets, sauterelles, abeilles, papillons et araignées font partie de ses victimes.

• www.insectes-net.fr

 >> Toutes les infos & astuces Biodiversité

Fully (VS), c'est un ensemble de 7 villages de plaine et de 8 hameaux de moyenne montagne, jouissant d'un climat quasi-méridional propice à la culture des fruits et des légumes. Impossible de tirer un portrait en gros plan de cette commune de 9000 habitants: il faut la contempler de loin, pour y voir le Rhône, les coteaux, les vignobles en terrasse et les montagnes environnantes, dont le majestueux Chavalard. Ces dernières années, la population de Fully a augmenté de manière spectaculaire, demandant de nouvelles infrastructures dont une dizaine de parcs publics. Pour favoriser la faune sauvage dans les zones habitées, et pour la mettre en liaison avec ses paysages grandioses, la commune vient d'adhérer à la Charte des Jardins.

• www.fully.ch

Au-dessus de Lausanne, près du Chalet-à-Gobet, se trouve l'écoquartier de Pra Roman. Inauguré en 2020 et situé en bordure des bois du Jorat, il offre 88 logements ainsi que des espaces partagés et commerciaux regroupés dans 12 bâtiments. Inspirée par la permaculture et le jardinage biologique – et signataire de la Charte des Jardins – l’association des habitants Sur le Pra a mis en place 1800 m² de jardins potagers individuels et collectifs, des composts, des prairies et des haies composées d’arbustes sauvages indigènes. Une mare et un cordon d’arbres "trognes" sont encore au programme.

• www.codha.ch

La paroisse catholique de Moutier (BE) se préoccupe de la Biodiversité et y travaille depuis une dizaine d'années. Avec l'aide de son concierge, elle a planifié l'évolution des alentours de la cure, de l'église et de la maison paroissiale en fonction des bonnes pratiques de la Charte des Jardins: de nouveaux arbres et arbustes indigènes ont été plantés; un imposant hôtel à insectes a été construit et installé; les herbicides ont été peu à peu abandonnés et la permaculture est entrée dans le potager. La paroisse vient d'officialiser sa démarche en signant la charte.

• www.notredame.ch

Créée en 2018 par des parents et des enseignant·es, la Scola Bumbaïa est une école alternative à gestion associative située à la Chaux-de-Fonds. Elle accueille une quarantaine d'élèves entre 4 et 12 ans, et s’apprête à s’étendre au cycle 3 pour la rentrée prochaine. En plus d'acquérir un savoir intellectuel et manuel, les enfants sont encouragés à développer leur autonomie et leurs compétences, en réalisant notamment des projets personnels pour exercer leurs dons: maquettes, exposés, organisation d’activités pour d’autres enfants etc. À la Scola Bumbaïa, la nature tient une place importante: on y jardine dans l'esprit de la Charte des Jardins et on y fait des maths et du français.

• Scola Bumbaïa

La Municipalité de La Neuveville (BE) a signé la Charte des Jardins pour l'appliquer, autant que possible, dans ses espaces verts et pour la proposer à ses citoyens. Parmi les premiers signataires de la charte figurent deux importants ambassadeurs de la Biodiversité: l'École primaire et l'Église catholique. Comme cette charmante petite ville médiévale est située au bord du Lac de Bienne, promouvoir un entretien sans herbicides ni pesticides est donc aussi une action en faveur de la vie lacustre, car les produits phytosanitaires qui atteignent les eaux par ruissellement peuvent y faire des dégâts importants.

• www.laneuveville.ch

Du jeudi 18 au dimanche 28 mai, la Fête de la Nature se tiendra dans toute la Suisse romande. Cette douzième édition est sous titrée "Eaux secours!" car le thème de l'eau sera son fil rouge. Toutes sortes d'activités gratuites seront proposées aux petits et aux grands par des parcs naturels, des services cantonaux, des communes, des jardins botaniques, des musées, des associations et des amateurs passionnés. Par exemple, le samedi 27 mai 2023, de 9 à 12h à Lonay (VD), l'association Lonature vous fera découvrir les 10 bonnes pratiques de la Charte des Jardins.

• Programme de la Fête de la nature

Nouvelles de la Charte des Jardins

No 22, automne 2022 

Avec le chat domestique et le renard, la Fouine (Martes foina) fait partie des prédateurs qui hantent nuitamment les jardins. Elle met à son menu des rongeurs, des oiseaux, des fruits du verger, et même des restes de nourriture sortis de nos poubelles.

Habile grimpeuse, la fouine est capable de se faufiler dans un ovale de seulement 5 par 7 cm. Ceux dont elle a occupé le grenier savent qu'elle est une adepte du tapage nocturne. Elle peut même endommager l'isolation du toit pour se créer un espace, et planter ses dents pointues dans le câblage des panneaux photovoltaïques ou dans la tuyauterie plastique des capteurs thermiques, provoquant des pertes de rendement de l'installation solaire.

Pour bien cohabiter avec la fouine, il vaut donc mieux protéger les câbles et les tuyaux avec des gaines résistantes, et l'empêcher de grimper sur le toit, par exemple en plaçant une colerette anti-ascension sur les descentes d'eau. Et pour découvrir par où une fouine aborde un bâtiment, on peut étendre du sable fin au pied du mur, afin de révéler ses traces: elles sont plus petites que celles d'un chat et – contrairement à celles du chat – elles comportent des griffes.

• Infos sur la Fouine -pdf

La Primevère acaule ou Primevère commune (Primula acaulis) est l'une des premières fleurs du printemps – c'est même devenu une fleur d'hiver, tant le réchauffement climatique peut la faire apparaître tôt (ou tard!) dans l'année. Ses nombreuses fleurs forment une demi-sphère jaune pâle, mais il peut y avoir des plantes qui tirent sur le violet ou le rouge (sous-espèces et hybrides avec des primevères de culture). Après la floraison, on évitera de tondre les rosettes de feuilles pour permettre aux racines d'accumuler des réserves, afin que ce petit feu d'artifice floral puisse éclater au printemps prochain – la plante est vivace.

Attendre avant de tondre, c'est aussi permettre aux primevères de se multiplier en disséminant leurs graines par myrmécochorie, une technique qu'utilisent surtout des plantes printanières de lisière forestière. Ainsi, la primevère attache à ses graines un appât riche en graisses, qui n'est pas nécessaire à la germination. Attirée par ce délicieux appendice charnu et nourrissant, une fourmi l'emportera vers sa fourmilière – et la graine avec. La graine sera soit larguée en chemin, soit évacuée de la fourmilière après consommation de la friandise. Elle pourra alors germer.

Cela dit, nous, les humains, pouvons aussi consommer des primevères. Les fleurs sont comestibles et décorent très joliment une salade ou un dessert.

• Primevère commune (Wikipédia)

En vous promenant en montagne en octobre dernier, vous avez peut-être vu passer de grands papillons qui franchissaient les cols d'un vol assuré? Si oui, vous avez sûrement observé des Vulcains (Vanessa atalanta) qui se rendaient dans le Sud de l'Europe, voire même en Afrique du Nord pour certains.

Le Vulcain est le plus migrateur des papillons qui fréquentent nos jardins. Il fait des allers-retours entre le Nord et le Sud de l'Europe en trois générations. En hiver, il se reproduit au Sud, et cette première génération remonte au printemps dans le centre de l'Europe; elle se reproduit à son tour, engendrant une seconde génération qui va poursuivre la montée vers le Nord, jusqu'en Scandinavie pour certaines populations. Arrivés au Nord en été, les papillons migrateurs se reproduisent à nouveau, donnant naissance à une troisième génération qui, en automne, redescend d'un trait vers le Sud. Et le cycle recommence...

Les chenilles des Vulcains se nourrissent en broutant des feuilles d'orties exposées au soleil. C'est donc une bonne idée de favoriser un coin d'orties dans le jardin, d'autant que d'autres beaux papillons en ont besoin pour leur reproduction. On trouve des graines d'orties sur internet. Et aussi des recettes pour cuisiner leurs feuilles en soupe, en gratin ou en apéro croustillant.

• www.lepido.ch

• Cultiver les orties

L’année chaude que nous venons de vivre a profité aux figues qui ont pu se déguster jusque tard dans l'automne. Si l’on songe à installer un Figuier (Ficus carica) chez soi, il faut savoir qu’il aime pousser au chaud et au soleil, et qu’il ne supporte pas la bise. L’idéal est de le planter proche d’un mur orienté au sud, mais pas contre le mur d’un bâtiment. En effet, le figuier est capable d’aller chercher de l’eau très profondément: ses longues racines ressemblent à des serpents; elles peuvent provoquer des dégâts aux fondations ou s’introduire dans des canalisations de drainage...

Cela dit, le figuier est un arbre facile à gérer: faibles besoins de taille et d’arrosage; grandes feuilles caduques peu nombreuses qui se dégradent vite (à mettre dans le potager pour enrichir la terre); et double fructification en juillet-août et en septembre-octobre pour les variétés dites "biphères" adaptées à notre climat.

Il existe des centaines de variétés de figuier domestique. Pour être sûr d’en obtenir une qui produira des fruits chez vous, il vaut mieux s’adresser à une jardinerie spécialisée de votre région. Ou obtenir une bouture d’un arbre du voisinage, déjà connu pour sa résistance au climat et la qualité de ses figues.

• Figuier (Wikipedia)

• Bouture de figuier

Vous avez sûrement déjà observé un rouge-gorge picorer frénétiquement autour d'un compost ou dans la litière de feuilles, sans bien voir ce qu'il pouvait attraper. C'est que le sol regorge de minuscules êtres vivants qui décomposent la matière organique, la transformant en terreau fertile. Parmi ces décomposeurs figurent les Collemboles, une grande famille de tout petits arthropodes adeptes du saut périlleux – une tactique de fuite face aux prédateurs. Mais ce n'est pas avec ses pattes que le collembole s'éjecte en l'air: il utilise sa queue fourchue, repliée sous son ventre au repos, qu'il déploie soudainement, telle la lame d'un couteau à cran d'arrêt.

Si la Charte des Jardins recommande de ne pas utiliser de pesticides ni de produits chimiques, c'est notamment pour ne pas nuire à cette micro-faune si importante pour la fertilité du sol. N'oublions pas que la plupart des espèces qui font la Biodiversité d'un jardin échappent à notre vue.

• Les Collemboles

 >> Toutes les infos & astuces Biodiversité

La Ville de Fribourg (FR) s'est dotée d'un programme Nature et paysage qui regroupe une cinquantaine d'actions et d'études en faveur de la Biodiversité: projets en faveur de la flore indigène, de la reproduction des papillons ou des hérissons; revalorisation d'espaces tels que les rives de la Sarine; incitations à la mobilisation de la population qui est encouragée à signer la Charte des jardins. La Ville offre même l’emblème de la charte aux signataires. Elle organisera aussi des actions de sensibilisation en faveur de la Biodiversité et des ateliers pratiques.

• www.ville-fribourg.ch

La maison de retraite Birkenrain est située dans le quartier résidentiel et verdoyant d'Enge (Ville de Zurich), à quelques pas du lac. Elle abrite 35 personnes âgées nécessitant des soins, et vise à leur offrir une vie pleine de sens dans une communauté familiale. Gérée par une fondation, elle propose des soins médicaux élargis par la médecine antroposophiques. Birkenrain est ouvert à toutes les catégories de la population, indépendamment de leurs opinions et de leur situation financière. Il est actuellement le seul établissement de soins aux personnes âgées à proposer une restauration labellisée par le Bourgeon de Bio Suisse. Il est aussi aux petits soins avec la Biodiversité, puisqu'il vient d'adhérer à la Charte des Jardins (Garten-Charta).

• www.birkenrain.ch

La commune de Bougy-Villars (VD), qui fait partie du district de Morges, compte un peu moins de 500 habitants qui se nomment les Bodzérans ("Bûcherons", en patois vaudois). Plus de la moitié de son territoire est planté de vignes (appellation Féchy) et un quart est boisé. La commune a signé la Charte des Jardins et va rénover complètement la place de jeux du collège et le coeur du village, afin de créer un nouveau lieu de rencontre pour toutes les générations. Ce nouvel espace public sera entouré de végétaux et amènera davantage de nature au coeur du village, tout en conservant un point de vue exceptionnel sur le Léman, les Alpes et le Mont-Blanc.

• www.bougy-villars.ch

Signataire de la Charte des Jardins, l’association Genève cultive soutient le développement de projets "verts" en milieu urbain: jardins, potagers, ruches, poulaillers, toits végétalisés etc. Ses spécialistes, qui respectent aussi la charte, conseillent et accompagnent les citoyen·ne·s dans leur projet, les sensibilisant à une production alimentaire locale respectueuse de l’environnement, et les orientant vers davantage de biodiversité. L’association développe aussi un jardin potager agro-écologique de 3.500 m² situé dans le quartier des organisations internationales.

• www.genevecultive.ch

Le Bois de Chênes de Genolier (VD) est un site naturel et patrimonial protégé de 130 hectares, géré par une fondation. Il comprend notamment une grande forêt de feuillus "sauvage et libre", observée scientifiquement depuis plus de 50 ans par des chercheurs du Poly de Zurich. Au coeur de cette exceptionnelle forêt se trouve une grande ferme-château du 17^e siècle, restée dans son jus d'époque jusqu'à sa rénovation douce de 2019. Elle sert de base aux scientifiques, et de lieu de rencontre, de formation et d'éducation. Elle comporte aussi un jardin potager clos de plus de 6000 m² entretenu dans l'esprit de la Charte des Jardins, tout comme les aménagements extérieurs.

• Bois de Chênes

Depuis 4 ans, les signataires de la Charte des Jardins de Bourg-en-Lavaux (VD) – 53 membres à ce jour – sont régulièrement invités à se réunir pour participer à des conférences sur la nature, à des visites de jardins et de sites naturels, ainsi qu'à des balades d'observation. La démarche a séduit la commune de Lutry qui vient d'organiser un agenda du même type. Ainsi, le 12 janvier 2023, à 18h00, les signataires de Lutry sont invités à une conférence-apéritif de Daniel Cherix, ex-conservateur du musée de zoologie et intervenant régulier de l'émission de radio "Côté Jardin" de la RTS. Le thème portera sur les insectes invasifs qui peuvent fréquenter nos jardins, dont le moustique tigre et le frelon asiatique.

• Jardins-en-Lavaux

• www.chartedesjardinsdelutry.ch

Agir pour la Nature au jardin • Voilà un guide pratique très complet et joliment illustré qui décrit quasiment tout ce qu'on peut faire dans un jardin (ou un espace vert) pour en accroître la Biodiversité: créer des habitats variés; choisir les bonnes plantes; fabriquer et installer des abris pour les petits animaux... Ce guide est édité par l'association La Salamandre, et ses deux auteurs sont aussi des collaborateurs réguliers du magazine qui porte le même nom. À mettre sans hésiter sur sa liste de Noël (format 19x25 cm, 204 pages, CHF 35.-).

• Boutique La Salamandre