Ozone

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Touchez les molécules.

L'ozone d'en haut, l'ozone d'en bas

L'ozone est un gaz bleuté à l'odeur piquante qui se forme notamment dans l'air lors des décharges des éclairs d'orage. Il est composé de trois atomes d'oxygène – d'où sa formule chimique O3.

Cette molécule n'est pas très stable: elle se décompose facilement en oxygène gazeux (O2) et en un atome d'oxygène libre qui est très agressif. Voilà pourquoi on se sert de l'ozone pour désinfecter les eaux de piscine, par exemple.

L'ozone est à la fois un ami et un ennemi pour la vie sur Terre. Tout dépend de l'altitude à laquelle il se forme...

L'ozone bénéfique de haute altitude

Entre 15 et 50 km d'altitude, environ, de l'ozone se forme et se détruit en permanence, au cours de réactions entre les gaz de l'atmosphère et le rayonnement solaire. Si tout va bien, une "couche d'ozone" subsiste en permanence – et c'est heureux! Car cette couche filtre la partie la plus dangereuse du rayonnement solaire Ultra-Violet (presque tous les UV-C et une grande partie des UV-B) avant qu'il parvienne sur la surface de la Terre.

Sans cette couche d'ozone protectrice, les êtres vivants seraient soumis à une dose d'UV trop élevée pour que leurs cellules parviennent à réparer les dégâts. On a déjà mis en relation une augmentation des cancers de la peau là où la couche d'ozone s'affaiblit.

La couche d'ozone détruite par les CFC

Dès les années 1950, les chlorofluorocarbures (CFC) ont été utilisés en masse dans les installations d'air conditionné, les frigos, les bombes-spray, l'industrie électronique, les mousses synthétiques et le matériel antifeu. Or, ces gaz que l'on pensait inertes s'élèvent en environ 5 ans jusqu'à la couche d'ozone protectrice dont ils favorisent la destruction, surtout au-dessus des pôles où se forment périodiquement les fameux "trous d'ozone".

En 1987, de nombreux pays ont signé le Protocole de Montréal pour limiter l'utilisation des CFC. Mais étant donné la longue durée de vie ces gaz, et le fait qu'ils sont encore fabriqués dans certains pays industrialisés, la couche d'ozone est encore menacée.

Si une bonne partie des CFC ont été remplacés par des gaz moins problématiques (mais pas sans problème), les vieux frigos, mousses et voitures climatisées continuent d'en libérer dans l'atmosphère. D’autres gaz, comme le HFC-23 émis par la fabrication du Teflon, s’attaquent aussi à la couche d’ozone.

L'ozone néfaste de basse altitude

Près du sol, dès que le taux d'ozone s'élève, les yeux piquent, la respiration devient difficile et le risque d'accident cardiovasculaire augmente. Les plantes souffrent et croissent plus faiblement. L'ozone est un polluant "secondaire" surtout estival: il apparaît lorsque la chaleur et la lumière du soleil agissent sur des gaz tels que les COV et les NOx. Il y a des COV (composés organiques volatils) dans les vapeurs de solvants et de carburants, ainsi que dans les gaz d'échappement, émis surtout par les moteurs 2-temps. Quant aux NOx (oxydes d'azote), ils proviennent des moteurs diesel ou à essence, ainsi que des chaudières (production d'eau chaude durant l'été). Paradoxalement, l'ozone est plutôt rare dans les zones à fort trafic: les NOx (qui irritent aussi les voies respiratoires) y sont trop abondants pour permettre sa formation. Mais elle a lieu lorsque COV et NOx sont transportés par les vents: les campagnes à proximité des grandes villes souffrent des taux d'ozone les plus élevés.