Chauffage et rénovation

Capteurs (panneaux) solaires thermiques pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire

Touchez le soleil, puis le nuage

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Par beau temps Par temps couvert

Une grande surface de capteurs et un gros accumulateur de chaleur

Une installation solaire de chauffage et de production d'eau chaude a besoin d'un grand accumulateur de chaleur: plus il contient d'eau, et plus il pourra stocker d'énergie pour compenser les jours moins ensoleillés.

La surface de capteurs thermiques doit représenter au moins 10% de la surface habitable. Et il faut évidemment que le soleil d'hiver, plus bas sur l'horizon, puisse bien les atteindre...

Touchez le soleil, puis le nuage

Quand le soleil donne assez d'énergie

Le soleil tape suffisamment fort: la chaudière (ou la pompe à chaleur) n'a pas besoin de fonctionner pour apporter l'appoint de chaleur.

L'accumulateur de chaleur renferme un autre récipient dans lequel l'eau du robinet est chauffée "au bain-marie". Le circuit de l'eau chaude sanitaire (eau du robinet) est complètement séparé de celui qui mène vers le chauffage au sol ou les radiateurs.

Quand l'énergie solaire manque

L'énergie du soleil ne suffit pas à assurer la température de confort demandée pour le chauffage et l'eau chaude: la chaudière (ou la pompe à chaleur) s'est mise en route pour achever d'élever la température de l'eau dans le haut de l'accumulateur.

Pour bien profiter du soleil, le bâtiment doit être bien isolé et le chauffage doit idéalement se faire par le sol (basse température) ou à l'aide de radiateurs ayant une grande surface.

Les capteurs solaires thermiques trouvent leur place presque partout

Le chauffage par capteurs solaires thermiques est le système qui émet le moins de polluants et le moins de CO2 pour sa fabrication et son fonctionnement. Pour couvrir 100% des besoins de chaleur avec le solaire, il faut une installation importante car elle doit assurer le chauffage même lors des hivers les plus froids. La plupart des installations visent donc une couverture moindre (jusqu'à 80%), et ont une autre source de chauffage pour faire l'appoint de chaleur.

En Suisse, quelques maisons individuelles et immeubles locatifs de démonstration couvrent – uniquement avec le soleil – 100% de leurs besoins en chauffage et en eau chaude. Pour y parvenir, ils sont non seulement très bien isolés et équipés d'une vaste surface de capteurs thermiques, mais ils abritent aussi un très grand cylindre-accumulateur d'eau chaude qui traverse les étages (par exemple, plus de 200 m3 pour 8 appartements). Un grand volume de stockage, très isolé, permet d'emmagasiner de la chaleur solaire en fin d'automne pour l'utiliser au coeur de l'hiver.

Des bâtiments à l'architecture moins extraordinaire, ou même rénovés, peuvent profiter du chauffage solaire sans viser l'autonomie, à condition d'avoir une autre source de chaleur pour faire l'appoint: poêle à bois, pompe à chaleur ou chaudière à combustible. La surface de captage doit être évidemment plus grande que pour la seule production d'eau chaude, et représenter environ 10 à 20% de la surface habitable.

Orienter les capteurs pour le soleil d'hiver

Pour que les capteurs puissent bien contribuer au chauffage, on les redresse généralement afin de les mettre en face du soleil d'hiver qui reste bas sur l'horizon. Dans ce cas, les capteurs seront moins efficaces en été lorsque le soleil est haut, mais leur grande surface suffit à la production d'eau chaude.

Il existe une solution technique, appelée DrainBack, pour éviter qu'une installation solaire thermique surchauffe sous le soleil estival: voir ici.

Même pour un bâtiment qui ne couvre qu'une partie de son chauffage avec le soleil, l'installation dans la chaufferie est plus compliquée et plus volumineuse que pour la seule production d'eau chaude solaire. Une solution consiste à s'équiper d'un grand chauffe-eau qui sert, à la fois, de réserve pour le chauffage des locaux et de bain-marie pour un autre compartiment où se prépare l'eau chaude pour les robinets. Les fabricants proposent des systèmes standard, aujourd'hui bien rôdés.

On peut profiter (de la chaleur) du soleil pendant la nuit

Les capteurs produisent surtout de la chaleur en milieu de journée – au moment où l'énergie du soleil pénètre aussi à l'intérieur par les vitrages. D'où l'intérêt de bien concevoir le chauffage au sol. Une chappe épaisse (12 à 18 cm) permet de décaler de plusieurs heures le moment où la chaleur va rayonner dans la pièce, et donc d'apporter du confort en soirée, lorsque les capteurs ne collectent plus rien (déphasage thermique). Lorsque le circuit des capteurs passe directement dans le sol (plancher solaire), il peut aussi servir de climatiseur en été: en faisant tourner le circuit des capteurs pendant la nuit, on peut stocker du froid dans le plancher (free-cooling).

Si le bâtiment utilise, comme chauffage d'appoint, une pompe à chaleur "sol-eau" qui tire son énergie du sol avec des sondes géothermiques, on peut concevoir le système pour faire du stockage de chaleur saisonnier (si l'environnement géologique est favorable): durant la belle saison, la chaleur excédentaire des capteurs solaires est envoyée dans le sous-sol; elle sera récupérée pour chauffer le bâtiment durant l'hiver.

Jalon soleil

Des capteurs solaires thermiques pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire sont au bon endroit :

  • Si le bâtiment est bien exposé au soleil d'hiver et si on peut poser une surface de capteurs équivalent à au moins 10-20% de la surface habitable.
  • Si le bâtiment est bien isolé pour se contenter d'un chauffage à basse ou très basse température (25°C-35°C): chauffage par le sol (éventuellement par un plancher solaire) ou par des radiateurs ayant une grande surface d'échange de chaleur.
  • S'il y a une autre source de chauffage d'appoint dans le cas ou le solaire ne couvre pas 100% des besoins.
  • Si l'installateur peut produire une Garantie de performance validée, chaleur solaire (GPV) de Swisssolar.
  • Si on ne gaspille pas l'eau chaude, notamment grâce à des robinets et des pommeaux de douches économes, et des baignoires de faible volume.
  • Si on peut utiliser l'excès de chaleur produit durant la belle-saison: machines à laver le linge et la vaisselle branchées sur l'eau chaude; partage de la chaleur avec un bâtiment voisin pour produire son eau chaude; stockage saisonnier de la chaleur solaire dans le sol pour la géothermie (pompe à chaleur sol-eau).

Calculateur solaire de SuisseEnergie,

Calculateur de subventions pour les installations solaires thermiques

Swissolar • Association suisse des professionnels de l'énergie solaire

Garantie de performance validée, chaleur solaire (GPV). Elle garantit l'exécution des travaux de construction d'installations solaires thermiques selon l'état de la technique et l'établissement de devis complets. La GPV est une partie constituante du système de gestion qualité "QM Chaleur solaire" initié par Swissolar.

Sebasol • Ce groupe d'associations sans but lucratif donne des cours d'autoconstruction d'une installation solaire thermique et aide un particulier à la réaliser grâce à des installateurs agréés indépendants.

www.jenni.ch, exemples de bâtiments chauffés jusqu'à 100% avec le soleil

pdf 2,8 Mo- Les règles d'or de l'énergie solaire thermique, document de SuisseEnergie

pdf 3,9 Mo- Le solaire thermique en Suisse et le potentiel du DrainBack, rapport du LESBAT, 2018

Le chauffage au Gaz naturel (non renouvelable) et au Biogaz (renouvelable)

 

Le gaz naturel est une énergie fossile, non renouvelable, extraite du sous-sol et essentiellement composée de méthane (CH4). Le gaz consommé en Suisse provient surtout des Pays-Bas, de Russie, de Norvège, d’Allemagne et d’Algérie. Il arrive sous pression par le vaste réseau de gazoducs qui couvre l’Europe. Avec 12 raccordements transfrontaliers, la Suisse (qui n’a actuellement plus de gisements en exploitation) est un nœud de raccordement et de transit important. Le réseau de gaz naturel helvétique se développe depuis les années 70’, essentiellement dans les zones fortement urbanisées, en collaboration entre des compagnies privées et des services publics, et sous la supervision de la Confédération.

Chaudière automatique à gaz

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Comme toute chaudière automatique, une chaudière à gaz a aussi besoin d’électricité.

Ne pas confondre le GPL et le gaz naturel

Il ne faut pas confondre le gaz naturel et le GPL (gaz de pétrole liquide; propane ou butane) qui est livré par camion et qui est conservé en citerne pressurisée. Issu du raffinage du pétrole, le GPL est aussi vendu en bouteille pour alimenter des petits chauffages mobiles, des chauffe-eau et des barbecues. En Suisse, les chauffages au GPL sont plutôt rares dans l’habitat. On les trouve plus fréquemment en milieu professionnel, notamment sous forme de diffuseurs à infrarouge pour les ateliers hauts de plafond. En Suisse, la plupart des chaudières au gaz sont raccordées au réseau de gaz naturel. Cette situation n’est pas idéale sur le plan de la sécurité d’approvisionnement, mais elle offre un gain de place, puisque le combustible n’a pas besoin de lieu de stockage. Et il ne faut pas forcément dédier un local à la chaufferie, puisqu’une chaudière murale peut trouver sa place dans les étages d’un bâtiment.

À énergie égale, le gaz naturel est moins polluant que le mazout – sa combustion ne produit quasiment pas de particules fines. De surcroît, il dégage en brûlant 25% de CO2 en moins. C’est une des raisons qui expliquent la forte demande mondiale pour ce combustible, notamment par les pays qui ont décidé de renoncer progressivement à l’énergie nucléaire, et qui se tournent vers le gaz pour produire de l’électricité dans de nouvelles centrales thermiques à cycles combinés.

Un peu de biogaz dans le gaz naturel

Dans certains lieux du pays, le gaz naturel contient déjà une petite part de biogaz, qui est un combustible renouvelable. Il est produit dans des installations qui traitent les boues des stations d’épuration des eaux usées, ou les déchets organiques des ménages, de l’agriculture et de l’élevage. Avant d’être injecté dans le réseau de gaz naturel, le biogaz doit être débarrassé de son CO2. Sur l’ensemble du réseau gazier de Suisse, la part de biogaz injecté représente environ 1.5%. Par contre, dans le gaz qui sert de carburant aux véhicules à gaz, la part de biogaz est en moyenne de 26%.

Le gaz naturel n’est pas neutre en CO2

Il reste que l’usage du gaz naturel participe aux changements climatiques, puisque l’extraire et le brûler augmentent la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère de notre planète (CH4 et CO2). En attendant de pouvoir s’en passer, il faudrait éviter de le brûler pour produire uniquement de la chaleur, et favoriser son emploi dans des installations de couplage chaleur-force (CCF) pour autant que la chaleur puisse être valorisée et qu’une partie de l’électricité puisse servir à faire fonctionner des pompes à chaleur, en remplacement de chaudières à gaz ou à mazout.

Un premier pas vers un meilleur rendement pour le chauffage a été fait dès les années 90’, avec l’arrivée des chaudières "à condensation" qui récupèrent une partie de la chaleur des fumées, en condensant la vapeur d’eau, offrant jusqu’à 10% de chaleur en plus par rapport à une chaudière conventionnelle. Les fabricants mettent désormais sur le marché des chaudières encore plus efficaces: les "pompes-à-chaleur à gaz" qui fonctionnent selon différents principes physiques (moteur-compresseur à gaz, adsorption sous vide de vapeur d’eau sur des matériaux zéolithe, etc.). Il faut encore citer l’arrivée des petites chaudières électrogènes productrices d’électricité.

Jalon gaz

 

Un chauffage à gaz est (encore) au bon endroit :

  • S’il respecte la planification énergétique territoriale.
  • Si le bâtiment ne peut pas être bien isolé et nécessite un chauffage à haute température (dans ce cas, le système de condensation des fumées ne sera efficace qu’en entre-saison).
  • Si l’entreprise qui l’installe peut produire une "Garantie de performance".
  • Si les conduites qui passent dans des locaux non chauffés sont bien isolées, et si les pompes de circulation sont efficaces (classe A).
  • Si les radiateurs sont équipés de vannes thermostatiques.
  • Si, en cas de remplacement de chaudière, on vérifie que la distribution de chaleur dans le circuit hydraulique est bien équilibrée.
  • Si des capteurs solaires thermiques participent à la production d’eau chaude sanitaire (et au chauffage).
  • Si on ne laisse pas le chauffe-eau s’entartrer.
  • Si l’installation est régulièrement suivie, cheminée comprise, et inspectée tous les 2 ans.

 

www.gaz-naturel.ch, un site de l’Association suisse de l’industrie gazière (ASIG)

www.biomasse-suisse.ch, Association Biomasse Suisse

ConsoBat • Ce calculateur gratuit permet de suivre la consommation d'énergie du chauffage en fonction de la météo. Il détecte rapidement les anomalies de consommation, et permet de mesurer les économies d'énergie dues à des travaux de rénovation (ou à de nouveaux réglages de l'installation de chauffage) indépendamment de la météo.

Chauffage au Bois

Le bois, c'est de l'énergie solaire en conserve. En effet, un arbre fabrique son bois en utilisant la lumière du soleil pour combiner le CO2 de l'air avec l'eau et les sels minéraux du sol. Lorsqu'on brûle du bois, l'énergie solaire est libérée. La combustion reforme du CO2, de la vapeur d'eau et des sels minéraux (les cendres). La fumée contient aussi des oxydes d'azotes (NOx) et d'autres polluants de l'air dont les concentrations dépendent de la qualité du bois et de l'installation de chauffage.

Pour la problématique du réchauffement climatique, se servir du bois pour chauffer des bâtiments dans une région est pleinement justifié, pour autant que la masse des arbres de la région ne diminue pas: le CO2 dégagé par la combustion du bois est réabsorbé par les arbres en croissance... 

Granulés de bois (pellets)

En Suisse, le bois de chauffage est une énergie disponible localement, et la gestion des forêts et du paysage permet de garantir son statut d'énergie renouvelable. De plus, le bois favorise l’indépendance énergétique du pays, tout en offrant de nombreuses activités liées à l'entretien des arbres, à leur abattage et leur débitage, à la construction de bâtiments et de meubles, et à la production de combustible pour le chauffage: les bûches, les plaquettes (petits morceaux de bois déchiqueté) et les pellets des granulés de sciure compressée du diamètre d'un crayon (voir photo).

Chaudière automatique à pellets ou plaquettes de bois

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Une chaudière automatique à pellets (ou plaquettes de bois) se charge grâce à une vis sans fin. Comme toute chaudière automatique, elle a aussi besoin d’électricité.

Poêle, chaudière automatique, centrale de chauffage à distance...

Il existe des installations de chauffage au bois très variées et de toute taille. Les plus simples sont les poêles à bûches qui se chargent et s'allument manuellement. Étant donné qu'ils fonctionnent sans électricité, ils offrent une grande sécurité de chauffage. Il existe aussi des poêles à pellets qui fonctionnent sans électricité et qui peuvent chauffer pendant 2-3 jours sans recharge. Les poêles de masse (en pierre ou en céramique) ont une plus grande inertie, ce qui permet une diffusion de la chaleur prolongée une fois que le feu est éteint. Installé dans un séjour ouvert sur le reste du logement, un tel poêle suffit pour chauffer toute une maison familiale (ou un appartement) qui a de faibles besoins de chaleur.

Le poêle automatique à pellets nécessite un raccordement électrique. L'allumage et la combustion sont gérés électroniquement. Il trouve sa place dans le séjour et fonctionne plusieurs jours automatiquement sans recharge. Certains modèles de poêle à bûches ou à pellets peuvent même être reliés à un circuit de radiateurs ou de chauffage au sol, et produire également de l’eau chaude sanitaire.

D’un fonctionnement comparable à une chaudière à mazout, la chaudière automatique à pellets s’installe dans une chaufferie, à côté d’une réserve de pellets qui prend entre 2 et 3 fois la place d'une citerne à mazout. C'est souvent la meilleure solution pour remplacer une installation au mazout dans un bâtiment qui ne peut pas être suffisamment isolé, et dont la température de départ (température de l'eau du circuit de chauffage) est élevée. La réserve de pellets peut trouver sa place dans le local de l'ancienne citerne qui a été évacuée.

Une chaudière automatique à pellets est généralement plus coûteuse qu'une installation similaire au mazout, mais elle peut bénéficier d'aides financières. Les cantons de Fribourg et de Neuchâtel, ainsi que la Confédération, ont mis en ligne un calculateur qui compare les coûts de plusieurs solutions de chauffage, en tenant compte des subventions cantonales:

Comparatif des coûts de chauffage (Fribourg) -www.fr.ch

Comparatif des coûts de chauffage (Neuchâtel) -www.ne.ch/energie

Chauffez renouvelable (SuisseEnergie) -www.chauffezrenouvelable.ch

Les chaudières automatiques de grande taille, qui alimentent de grands bâtiments ou des réseaux de chauffage à distance (CAD) utilisent généralement du bois déchiqueté (plaquettes). La Suisse compte ainsi plus de 1000 réseaux de chauffage à distance alimentés par du bois. Ils desservent notamment des centres scolaires ou des quartiers de bâtiments. Une installation centralisée dotée d’une bonne combustion et d’un système d’épuration des fumées est plus efficace et moins polluante qu’une multitude de petites installations à bois.

Quand le bois brûle mal, la flamme peut émettre des polluants nocifs pour la santé

Une chaudière automatique à pellets qui répond aux normes actuelles émet dans l'air environ 100 fois moins de particules fines qu'une vieille chaudière à bûches. En effet, si la combustion est incomplète, la flamme produit des COV (composés organiques volatils), de la suie ou du goudron qui est particulièrement nocif. La suie se forme lorsque l'oxygène manque, tandis que le goudron se forme par excès d’oxygène. Plus la combustion est incomplète, et plus la flamme dégage une fumée polluante – souvent très visible et odorante. 

Pour les chaudières automatiques destinées aux maisons individuelles ou aux petits immeubles, une bonne combustion est plus facile à atteindre avec des pellets qu'avec des plaquettes. En effet, étant donné que la chaudière fonctionne par intermittence, la chambre de combustion se refroidit avant le redémarrage. Or, les pellets sont plus faciles à doser et s'enflamment mieux que les plaquettes. Pour les grandes installations qui fonctionnent en régime quasi-continu, une bonne combustion est possible avec des pellets, des plaquettes et même des bûches.

C'est justement pour éviter des cycles extinction/allumage trop fréquents de la chaudière qu'il est nécessaire d'adjoindre à l'installation une grande réserve d'eau chaude (ballon-tampon) dans laquelle le chauffage central va puiser la chaleur à la demande.

Allumer le feu sur le dessus des bûches

Les fourneaux et les poêles alimentés par des bûches peuvent également obtenir une bonne combustion s'ils possèdent un foyer "à flamme inversée". Mais l'allumage du feu reste toujours une source importante de pollution, car le foyer est froid et la température de la flamme n'est pas assez élevée. Pour limiter la production de fumée au départ du feu, la bonne pratique consiste à allumer le feu par dessus.

Fumée sous contrôle

Un contrôle périodique des émissions de polluants atmosphériques est obligatoire pour tous les chauffages centraux alimentés au bois, y compris pour ceux dont la puissance calorifique est inférieure à 70 kW. Une installation bien réglée, régulièrement entretenue et brûlant un combustible de qualité, respecte généralement les valeurs limites d'émissions. Toutefois, dans certains cas, l'ajout d'un filtre à particules – voire le changement de l'installation – s'avère nécessaire.

Les cheminées de salon ouvertes émettent beaucoup de pollution pour peu d'efficacité

Parce que la quantité d’air qui arrive sur les flammes ne peut pas être contrôlée, les cheminées de salon dites "à foyer ouvert" sont particulièrement polluantes et ont un mauvais rendement: moins de 10% de l’énergie du bois est utilisée, contre plus de 80% dans un bon poêle ou une cheminée fermée moderne. De plus, le foyer ouvert aspire fortement l’air du logement (entre 300 et 500 m3 par heure): faire du feu lorsque le chauffage central fonctionne gaspille beaucoup d’énergie. Il est possible d’assainir une cheminée existante en y intégrant un insert en fonte ou en acier.


Touchez les bûches

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Chaleureux, mais peu de chaleur

Comme chauffage d’appoint, une cheminée classique dite "à foyer ouvert" n’est vraiment pas l’idéal! Même la plus parfaite des cheminées tire beaucoup trop d’air pour contribuer à chauffer efficacement le logement.

Rendement: 5% ou moins !

Comme la température de combustion des bûches est basse, l’énergie du bois n’est utilisée qu’en très faible partie: 5% au mieux. Et les émissions polluantes sont importantes.

De plus, une très grande quantité d’air du logement est aspirée avant d’être évacuée vers le ciel: entre 300 et 500 m3 par heure. En hiver, c’est de l’air chauffé qui est ainsi perdu. Il est remplacé par de l’air froid qui s’insinue par les interstices des fenêtres et à travers les murs.

Rendement: autour de 20%

Des portes en vitrocéramique ont été ajoutées: si elles sont montées hermétiquement et permettent de régler l’entrée d’air dans le foyer, elles réduisent l’échappement d’air à environ 50 m3 par heure. Elles favorisent aussi une meilleure combustion du bois. Néanmoins, la cheminée ne dégage pas encore assez de chaleur pour servir efficacement de chauffage d’appoint.

Rendement: 60% ou davantage

La cheminée a reçu un insert chauffant, une sorte de foyer intérieur en fonte ou en acier, qui permet à la fois de régler la quantité d’air entrant dans le foyer et de récupérer une partie de la chaleur. L’air ambiant est aspiré, chauffé au contact de l’insert, puis redistribué dans la pièce. Il existe de nombreux modèles différents, dont certains avec ventilateur électrique dont le rendement peut atteindre 80%.

L’idéal est d'amener de l'air dans le foyer à l'aide d'un conduit relié directement à l'extérieur.

Rendement: autour de 80%

La vieille cheminée a fait place à un poêle suédois branché sur le même conduit d’évacuation. Le rendement peut dépasser 80%. Si on préfère un look "cheminée", il existe des modèles performants (mais plus chers qu’un poêle suédois): la "cheminée à air chaud" ou la "cheminée à accumulation" (environ 80% de rendement).

Les poêles à accumulation en pierre ollaire ou en céramique chauffent moins rapidement une pièce, mais leur chaleur est diffusée plus longtemps (rendement pouvant dépasser 80%). Il existe aussi des poêles automatiques à granulés de bois, à charger seulement tous les 2 ou 3 jours.

Fermer le clapet de tirage

Lorsqu’il n’y a pas de feu dans la cheminée, ne pas oublier de fermer le clapet de tirage de la cheminée, afin d’empêcher l’air chauffé du logement de s’échapper (ou l’air froid de descendre depuis le toit, si la cheminée a un mauvais tirage).


 

Le bois de récupération doit être brûlé uniquement dans des installations spéciales

Le bois de chauffage (bûches, pellets et plaquettes) coûte environ 4 fois moins cher que le bois de construction. C’est la raison pour laquelle il provient surtout d’arbres dont le bois a peu de valeur, de déchets de l’entretien et de l’exploitation des forêts, des taillis et des jardins, ainsi que des déchets de scierie et de menuiserie (copeaux et sciure). Quant au bois utilisable en construction, il est écologiquement souhaitable de l’utiliser comme matériau dans un premier temps, et de le récupérer après usage pour le brûler dans un second temps (utilisation en cascade). Cependant, en raison des traitements chimiques qu’il a pu subir et de la contamination par d’autres produits ou matériaux, le bois de récupération doit être brûlé uniquement en usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM), ou dans une chaudière autorisée et équipée d’un système d’épuration des fumées.

Le bois et la biomasse issue de l’exploitation des forêts et de l'entretien du paysage peuvent aussi être transformés en biogaz, en gaz d’une qualité similaire à celle du gaz "naturel" (le gaz d'origine fossile), ou en alcool. Des centrales CCF existent déjà (elles produisent de l'électricité et de la chaleur) qui démontrent qu’il est possible de tirer davantage d’énergie de nos arbres, tout en réduisant drastiquement les émissions polluantes, si la réflexion sur le chauffage se déroule à l’échelle d’une commune ou d’une région.

Le potentiel énergétique du bois n'est pas totalement exploité

En Suisse, on brûle chaque année plus de 5 millions de m3 de bois, soit environ 10% de l’énergie utilisée pour le chauffage des bâtiments. Le potentiel de production de bois du pays n’est pas encore exploité et pourrait augmenter encore de moitié sans nuire au paysage et aux forêts. Avec le réchauffement climatique, beaucoup d'arbres souffrent et dépérissent à cause des sécheresses, des canicules et des insectes ravageurs. Dans ce contexte, les professionnels du bois pensent qu'une plus forte exploitation des forêts permettrait de replanter des arbres d'espèces plus résistantes, afin de maintenir le patrimoine forestier.


 

Une chaudière automatique à bois est au bon endroit :

  • Si ce chauffage est en accord avec la planification énergétique territoriale. En zone urbaine, en raison de la qualité déjà critique de l’air, un chauffage à bois n’est pas toujours souhaitable, surtout si le bâtiment peut se contenter d’un chauffage à basse température et utiliser une pompe à chaleur.
  • Si le bois (bûches, plaquettes, pellets) est suffisamment sec (pellets de qualité certifiée), et ne nécessite pas de transport sur une très longue distance.
  • Si l’installation possède un certificat de conformité, ainsi qu’un label de qualité ("Minergie" ou "Energie-bois Suisse" pour les petits chauffages»; "QM Chauffages au bois" pour les grandes installations).
  • Si l’installation à bûches ou à plaquettes est munie d’un filtre à particules (même s’il n’est pas obligatoire).
  • Si l’installateur peut produire une "Garantie de performance" de SuisseEnergie pour les installations jusqu'à 500 kW.
  • Si la cheminée est assez haute pour que la fumée ne dérange pas les voisins et que son orifice se situe au-dessus de la partie la plus élevée du bâtiment.
  • Si l'installation est équipée d'un accumulateur de chaleur (ballon d'eau chaude) d'une capacité suffisante (obligation légale de l'OPair).
  • Si on peut éteindre la chaudière hors de la saison de chauffage, et produire l’eau chaude sanitaire avec des capteurs solaires thermiques ou une pompe à chaleur (chauffe-eau thermodynamique).
  • Si les conduites qui passent dans des locaux non chauffés sont bien isolées, et si les pompes de circulation de l’eau de chauffage sont efficaces (classe A).
  • Si les radiateurs sont équipés de vannes thermostatiques.
  • Si, en cas de remplacement d'une chaudière, on vérifie que la distribution de chaleur dans le circuit hydraulique est bien équilibrée.
  • Si on ne laisse pas le chauffe-eau s’entartrer.
  • Si l’installation est régulièrement suivie, et si la chaudière et la cheminée sont inspectées selon la réglementation.
  • Si les cendres sont éliminées correctement: ordures ménagères pour les petites quantités, ou décharge. En raison de leur concentration en métaux lourds (d’origine naturelle ou issus des outils de scierie), les cendres ne doivent pas être utilisées dans le jardin. Elles peuvent notamment contenir du chrome(VI) un métal lourd qu'il est dangereux de respirer (cancérigène).

Une cheminée ou un poêle à bois est au bon endroit :

  • Si elle/il peut servir de chauffage d’appoint.
  • Si elle/il possède un label Minergie ou Energie-bois Suisse.
  • Si l’air qui alimente le foyer provient de l’extérieur du bâtiment.
  • Si la cheminée est assez haute pour que la fumée ne dérange pas les voisins.
  • Si la cheminée est munie d’un filtre à particules (même s’il n’est pas obligatoire).
  • Si on y brûle uniquement du bois sec, non traité et tempéré, en procédant à l’allumage par dessus pour éviter la production de poussières fines (fumée).

 

www.energie-bois.ch, Association Energie-bois Suisse

ConsoBat • Ce calculateur gratuit permet de suivre la consommation d'énergie du chauffage en fonction de la météo. Il détecte rapidement les anomalies de consommation, et permet de mesurer les économies d'énergie dues à des travaux de rénovation (ou à de nouveaux réglages de l'installation de chauffage) indépendamment de la météo.

Besoins de chaleur et CECB

Le calcul des besoins de chaleur d’un bâtiment à rénover ou à construire permet de prévoir, avant les travaux, s’il va remplir les exigences prévues par la loi cantonale sur l’énergie, ou faire mieux jusqu’à atteindre un des standards Minergie. Le calcul permet aussi de définir la puissance du chauffage à installer.

Se basant sur la norme SIA 380/1 pour un chauffage théorique à 20°C, ce calcul tient compte des plans et des matériaux choisis pour la construction et l’isolation. C’est en grande partie l’isolation, la superficie et la forme du bâtiment (l’enveloppe) qui sont déterminants, mais aussi les conditions météorologiques du lieu. Le calcul prend aussi en compte les pertes de chaleur dues à l’indispensable aération, mais aussi les sources de chaleur passives: l’énergie du soleil gagnée à travers les vitres (gains solaires), ainsi que la chaleur dégagée par les personnes, l’éclairage et les appareils électriques.


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Touchez les maisons et les symboles gris!

Menu Jusqu'en 1920 : 20 litres Années 50 : 21 litres Années 60-70 : 22 litres Années 80 : 17 litres Années 90 : 13 litres Années 2000 : 10 litres Années 2010 : 5 litres Années 2010 : 5 litres

L’isolation détermine la consommation pour le chauffage

Qu’ils soient chauffés au bois, à l’électricité, au gaz, au mazout ou avec une pompe à chaleur, tous les bâtiments peuvent être caractérisés avec une même unité: le «kilowattheure par mètre carré et par an» qui indique leurs besoins de chaleur.

Mais on peut prendre une unité équivalente plus parlante: le litre de mazout par mètre carré et par an (même si le bâtiment n’est heureusement pas chauffé au mazout).

 

 

20 litres !

Le bâtiment classique construit jusque dans les années 1920 possède des murs en pierre épais de 60 à 80 cm. Il n’a pas d’autre isolation que cette épaisseur. Les pertes de chaleur sont importantes: il faut chaque année l’équivalent de 20 litres de mazout pour chauffer un seul mètre carré.

 

Après rénovation: 6 litres

Poser une épaisse isolation sur l’extérieur des murs (si les façades doivent garder leur aspect d’origine, il existe des crépis isolants). Isoler sous le toit et entre le rez-de-chaussée et la cave. Poser des fenêtres à double ou triple vitrage (avec couche sélective). Installer un chauffage moins puissant puisque la maison est mieux isolée.

Pour les bâtiments totalement assainis, le Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC) et Minergie visent une consommation de 6 litres "équivalent mazout" pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

 

21 litres !

Dans les années 1950, on a souvent bâti avec un mur de béton ou de plots de ciment d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur, doublé d’une paroi de briques intérieure (avec un espace vide intermédiaire). L’isolation est très peu efficace.

 

Après rénovation: 6 litres

Une épaisse isolation sur l’extérieur des murs, sous le toit et entre le rez-de-chaussée et la cave; de nouvelles fenêtres à double ou triple vitrage (avec couche sélective); une installation de chauffage moderne – et plus petite puisque la maison est mieux isolée et une aération bien pensée.

Pour les bâtiments totalement assainis, le Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC) et Minergie visent une consommation de 6 litres "équivalent mazout" pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

 

22 litres !

C’est dans les années 1960-1970 qu’on a construit les bâtiments les moins bien isolés! Ils n’offrent souvent qu’un simple mur en béton armé ou en plots en ciment. En hiver, le gaspillage d’énergie est énorme. En été, c’est la chaleur qui pénètre facilement dans les logements. Les murs sans isolation favorisent aussi la perception des bruits de la rue.

 

Après rénovation: 6 litres

Une épaisse isolation sur l’extérieur des murs, sous le toit et entre le rez-de-chaussée et la cave; de nouvelles fenêtres à double ou triple vitrage (avec couche sélective); une installation de chauffage moderne – et plus petite puisque la maison est mieux isolée.

Pour les bâtiments totalement assainis, le Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC) et Minergie visent une consommation de 6 litres "équivalent mazout" pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

 

17 litres !

Suite à la crise du pétrole de 1974, on a commencé à isoler les murs intérieurs. Deux ou trois petits centimètres de laine de verre ou de polystyrène. L’effet sur la consommation est déjà notable. Mais on peut faire beaucoup mieux!

 

Après rénovation: 6 litres

Une épaisse isolation sur l’extérieur des murs, sous le toit et entre le rez-de-chaussée et la cave; de nouvelles fenêtres à double ou triple vitrage (avec couche sélective); une installation de chauffage moderne – et plus petite puisque la maison est mieux isolée.

Pour les bâtiments totalement assainis, le Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC) et Minergie visent une consommation de 6 litres "équivalent mazout" pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire.

 

13 litres

Dans les années 1990, l’isolation intérieure a pris de l’épaisseur. Huit centimètres en général, ce qui limite directement les pertes de chaleur à travers les parois. Or, la masse des murs se situe en dehors de l’isolation: elle est directement en contact avec le froid en hiver, et avec le chaud en été...

 

10 litres

Dès les années 2000 en général, l’isolation est non seulement à l’extérieur du bâtiment, mais elle est aussi plus épaisse: 12 ou 14 cm. En hiver, la masse des murs est protégée par l’isolation – ce qui donne une "inertie thermique" au bâtiment: il tend à garder une même température malgré les variations de la météo. En été, la masse reste tempérée: on évite les coups de chaleur.

 

Moins de 5 litres
(avec l’eau chaude)

L’isolation standard devient très performante et les bâtiments neufs s’approchent ainsi des normes Minergie. Le Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC) vise une consommation maximale de 4,8 litres d’équivalent mazout au m2 pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.

 

Moins de 4 litres
(avec l’eau chaude et l’aération)

Bâti au standard Minergie : l’isolation extérieure est très épaisse (20-25 cm) afin de perdre un minimum de chaleur. De plus, une aération douce (avec récupération de chaleur) permet de renouveler constamment l’air en hiver, sans avoir à ouvrir les fenêtres. Le bâtiment est construit pour pouvoir consommer au maximum l'équivalent de 3,8 litres de mazout par m2 pour le chauffage, la production d’eau chaude et le fonctionnement de l’aération.

Un bâtiment au standard Minergie P peut théoriquement consommer l'équivalent de 3 litres de mazout par m2, ou même moins.


 

Le CECB et le CECB®PLUS

Certificat énergétique cantonal des bâtiments

Le CECB (Certificat énergétique cantonal des bâtiments) indique le véritable état énergétique du bâtiment, puisque l’expert agréé qui le décerne étudie un bâtiment déjà construit et en usage. Le calcul se base sur la surface chauffée et la consommation d’énergie réelle (factures et relevés de compteurs) pour le chauffage, l’eau chaude et l’équipement technique électrique (aération, éclairage des communs, etc). Comme c’est le cas pour l’étiquette-énergie, le CECB utilise une échelle de classement qui va de de A (le meilleur) à G (le plus mauvais), mais il fait trois classements pour le même bâtiment:

  1. Un classement appelé Efficacité de l’enveloppe du bâtiment qui renseigne sur l’isolation (toit, murs, fenêtres et autres éléments en contact avec le froid extérieur).
  2. Un classement appelé Efficacité énergétique globale qui renseigne sur la quantité totale d’énergie nécessaire par m2 chauffé pour le chauffage du bâtiment, la préparation de l'eau chaude sanitaire et le fonctionnement de ses installations techniques. L’utilisation d’énergies renouvelables ou d'une pompe à chaleur améliore ce classement.
  3. Un classement appelé Émissions directes de CO2 qui indique la quantité de CO2 émise directement par le bâtiment pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire. Les émissions de CO2 dues à la production de l'électricité consommée ne sont pas prises en compte pour ce troisième classement, ni les émissions liées à un chauffage à distance.

Ainsi, une maison peut être très bien classée sur la première échelle parce qu’elle est parfaitement isolée, mais mal classée sur la seconde échelle parce qu’elle est chauffée avec des radiateurs électriques. La maison serait mieux classée si elle était équipée d’une pompe à chaleur et d’un chauffage par le sol – système qui consomme 3 à 4 fois moins d’électricité. Avec le CECB, le propriétaire reçoit aussi des conseils pour diminuer la consommation d’énergie de son bâtiment.

Dans l’idéal, le CECB est affiché en bonne vue à l’entrée du bâtiment. Il s’agit d’informer les occupants, ou les futurs locataires ou acheteurs, sur l’état énergétique du lieu et sur les charges de chauffage et d’électricité à attendre. Dans certains cantons, il est même obligatoire de fournir ce certificat lors d’une transaction immobilière.

Le CECB®Plus (Certificat énergétique cantonal des bâtiments, version Plus) va beaucoup plus loin. C’est même un «must» pour un propriétaire qui désire faire une rénovation énergétique, mais qui ignore par où commencer. En établissant le CECB®Plus, l’expert rédige un rapport détaillé sur le bâtiment, et il inclut 1 à 3 scénarios possibles pour la rénovation: types d’interventions pour l’isolation, choix des installations techniques et de chauffage, travaux planifiés en une fois ou en plusieurs étapes, etc.

Un classement CECB provisoire et théorique peut également être attribué à un bâtiment neuf avant sa construction  (CECB Nouveau bâtiment) – ou à un bâtiment ancien avant sa rénovation – sur la base des performances théoriques de son isolation et de ses installations techniques. Après au moins 3 années d'exploitation, un CECB basé sur les consommations réelles d'énergie pourra être établi.

 

Besoins de chaleur des bâtiments

Besoins de chaleur des bâtiments depuis 1920

Remarque 1
Si un bâtiment est chauffé par une pompe à chaleur ou, en partie, par des capteurs solaires, l’indice va le classer dans une catégorie qui ne correspond pas aux performances moyennes des bâtiments de son époque. Il consommera moins d’énergie au compteur, sans être forcément mieux isolé.

Remarque 2
Le bâtiment 2010 a un besoin en chaleur équivalent à 4,8 litres de mazout par m2 et par an pour le chauffage et la production d’eau chaude. C’est l’objectif visé par le Modèle de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC). La consommation de chaleur des bâtiments Minergie et Minergie P comprend le chauffage, la production d’eau chaude et l’électricité consommée pour faire fonctionner l’aération douce.

Remarque 3
Un bon indice ne veut pas forcément dire que ses occupants ont moins d’impacts négatifs sur l’environnement que les habitants d’un bâtiment qui utilise davantage d’énergie de chauffage au mètre carré. Cela dépend évidemment de la surface dont chaque occupant dispose pour vivre, ainsi que de leur comportement dans l’utilisation de l’eau chaude, de l’éclairage et des appareils électriques.

www.cecb.ch, Certificat énergétique cantonal des bâtiments

www.minergie.ch, Association Minergie

Convertisseur d'énergie de chauffage

Rénovation et chauffage

Une maison dans le ciel avec ses éléments de rénovation: plaques d'isolation, nouvelles fenêtres, capteurs solaires, pompe à chaleur, sonde géothermique

Lorsqu’on envisage de remplacer une chaudière, de mieux isoler un bâtiment ou encore de construire du neuf, il vaut la peine d’avoir une vue large sur la problématique du chauffage. Car elle englobe des concepts peu connus du public, tels "les sources de chaleur passives" ou "la planification énergétique territoriale".

Les chapitres qui suivent visent à offrir un panorama synthétique de ce domaine hautement stratégique pour le climat et l’économie suisse, car il engloutit 28% de l’énergie totale consommée dans le pays.