Transports et mobilité

Voiture électrique

Trottinette électrique Vélo électrique Vélo-cargo électrique Scooter électrique Moto électrique Mini-voiture électrique Voiture électrique

Voiture électrique

Vraiment meilleure pour le climat ? Existe-t-il des subventions ? Combien de panneaux solaires pour la charger ?

Ma voiture à essence (ou diesel) a 10 ans et fonctionne encore très bien. Est-ce une bonne idée de l'abandonner pour une voiture électrique?

Pour sa construction, une voiture électrique demande davantage d'énergie et de ressources naturelles qu'une voiture ordinaire à moteur thermique (essence ou diesel), et son écobilan au moment de sa mise en circulation est environ 2 fois plus important. Cependant, au fil des kilomètres parcourus, elle comble ce retard s'il y a de l'électricité renouvelable dans le courant qui la recharge. Avec le mix électrique suisse, une voiture électrique en fin de vie (200'000 km) finit par avoir 2 fois moins d'impact négatif sur le climat qu'une voiture à moteur thermique.

Ainsi, si on doit faire beaucoup de kilomètres, on peut se dire qu'il vaut mieux rouler à l'électricité et abandonner sa vieille voiture au marché de l'occasion: elle sera peut-être acquise par quelqu'un qui roule peu et qui polluera donc moins que soi-même... Par contre, si on roule peu, il peut être judicieux de faire durer sa voiture le plus longtemps possible, avant de changer pour un véhicule électrique.

Cela dit, l'attente a souvent du bon: elle permet de mieux évaluer ses besoins en mobilité, de bien comprendre les enjeux écologiques de notre temps, et – si on juge à terme qu'une nouvelle voiture reste indispensable – de voir arriver sur le marché des modèles électriques plus légers, plus sobres et construits avec moins de dommages à l'environnement.

Voiture tout électrique? Hybride? Hybride rechargeable? Autre?Voiture avec ?

Chacun sait désormais que les échappements des véhicules à essence/diesel (moteur thermique) émettent trop de CO2 (qui réchauffe le climat de notre planète) et trop de polluants (qui nuisent à la santé et à l'environnement). Voilà pourquoi l'Union européenne a décidé de ne plus autoriser la vente des voitures et des véhicules utilitaires légers à moteur thermique neufs sur le marché européen à partir de 2035.

La Suisse s'est engagée à limiter pour 2030 de 50% ses émissions de gaz à effet de serre (du CO2, en grande partie) par rapport à 1990. Or, en 1990, il y avait "seulement" 3 millions de voitures de tourisme dans le pays, alors qu'on approche des 4.8 millions. Ainsi, remplacer toutes les voitures à moteur thermique par des modèles hybrides ou électriques souvent plus lourds ne permettra pas d'opérer la transition écologique vitale que nos sociétés doivent accomplir. Il faut aussi que les voitures s'allègent, que leur nombre diminue, et que notre mobilité évolue davantage vers les transports publics, le partage des véhicules, les engins légers à 2 roues, et la marche quotidienne qui est recommandée pour notre santé.

Ci-dessous, voici une brève description des principales motorisations (encore) disponibles sur le marché des voitures de tourisme. Leurs bilans climatiques est donné pour des véhicules de classe similaire (même taille).

Voiture à carburant

Voitures à essence ou au diesel • Le rendement d'un moteur thermique (essence ou diesel) n'est pas bon: seulement 30% de l'énergie du carburant est utilisée pour faire avancer le véhicule, le reste est transformé en chaleur. À puissance égale, un moteur diesel consomme environ 20% de carburant de moins qu'un moteur à essence; et il émet un peu moins de CO2. Cependant, il génère jusqu'à dix fois plus d'émissions de NOx, et – s'il n'est pas équipé d'un filtre à particules efficace – jusqu'à 1000 fois plus de particules fines. Sur son cycle de vie, une petite voiture à essence économe a un impact climatique comparable à un grand SUV électrique.

Voiture hybride

Voitures hybrides (non rechargeables) • Elles possèdent un moteur thermique (essence/diesel) et un moteur électrique couplé à une batterie qui se recharge grâce au moteur thermique. Sur leur cycle de vie (200'000 km), elles émettent jusqu'à 20% de CO2 de moins que les voitures ordinaires. Particulièrement adaptées à la conduite en ville où elles consomment moins que les voitures ordinaires, elles perdent cet avantage en cas d'utilisation interurbaine ou sur autoroute.

Voiture hybride rechargeable

Voitures hybrides rechargeables • Elles possèdent un (parfois deux) moteur(s) électrique(s) et un moteur thermique (essence/diesel), et elles peuvent se brancher sur le réseau électrique pour recharger leur batterie qui est plus grande que celles des voitures hybrides non rechargeables. En théorie, leur avantage est de pouvoir utiliser le moteur électrique pour les courtes distances, et le moteur thermique pour les longues distances. En pratique, les tests de consommation montrent que beaucoup d'hybrides rechargeables sont sur-motorisées et qu'elles roulent la plupart du temps en mode hybride (les 2 types de moteurs sont utilisés), ce qui les empêche de réduire leurs émissions de CO2 comme attendu. En raison de la forte sollicitation de leur batterie, leur durée de vie est estimée plus courte que celle des hybrides ou des électriques, si bien que leur impact climatique n'est pas beaucoup inférieur à celui d'une voiture ordinaire (~20%).

Voiture électrique

Voitures électriques • À la construction, elles ont un écobilan environ 2 fois plus important que celui des voitures à moteur thermique (essence/diesel), en lien avec le mode de fabrication et la taille de leur batterie. Cependant, sur leur durée de vie, cet impact devient moins important que celui des voitures ordinaires, sauf dans les régions du monde où l'électricité provient exclusivement de centrales électriques alimentées avec du charbon. Sur sa durée de vie (200'000 km), une voiture électrique rechargée avec le mix électrique suisse a 2 fois moins d'impact sur le climat qu'un véhicule similaire à moteur thermique. Dans les centres urbains, une voiture électrique a l'avantage de rouler en silence et de ne pas émettre de gaz d'échappement nocifs pour la santé. Un moteur électrique a un rendement énergétique bien meilleur qu'un moteur thermique: plus de 75% de l'électricité consommée pour la recharge sert à faire avancer la voiture (contre seulement 30% de rendement pour un moteur à carburant fossile).

Voiture à hydrogène

Voitures à hydrogène (avec pile à combustible) • Les véhicules électriques équipés d'une pile à combustible alimentée avec de l'hydrogène (H2) sont encore peu nombreux sur les routes. Cette technologie intéresse surtout les véhicules lourds qui nécessitent une grande autonomie, et qui ont accès à des stations de recharge (encore rares en Suisse). L'oxydation de l'hydrogène dans la pile à combustible dégage uniquement de l'eau et de la chaleur. Le bilan climatique du véhicule dépend de la source de l'hydrogène. C'est une solution écologiquement intéressante si l'hydrogène est produit par électrolyse de l'eau avec de l'électricité en surplus qui ne peut pas être utilisée, ni stockée avec un meilleur rendement. Il faut savoir qu'il existe aussi des moteurs thermiques qui utilisent l'hydrogène comme carburant, à l'instar des voitures à gaz.

Voiture à gaz

Voitures fonctionnant au gaz naturel/biogaz • Elles possèdent un moteur thermique similaire à un moteur à essence, mais elles produisent moins de polluants (particules fines, NOx et COV). Lorsqu'elles brûlent du gaz naturel fossile, elles rejettent environ 20% moins de CO2 que les modèles à essence. Dans les stations-service suisses, le GNC (gaz naturel comprimé) comprend jusqu'à 40% de biogaz (énergie renouvelable issue de la fermentation de déchets organiques et agricoles). Le bilan CO2 d'une voiture roulant 100% au biogaz peut être meilleur que celui d'une voiture électrique rechargée avec de l'électricité renouvelable. Cependant l'avenir de cette technologie n'est pas assuré, car les constructeurs automobiles semblent s'en détourner et les stations de recharge sont rares.

Je désire acquérir une voiture électrique, mais il n'y a pas de borne de recharge disponible dans mon immeuble. Que faire?Borne de recharge

Un locataire qui désire installer une borne de recharge (wallbox) pour sa voiture électrique doit obtenir l'accord du propriétaire ou de la régie, qui sont en droit de refuser. Il en va de même pour un co-propriétaire (PPE): il doit obtenir l’accord de l’assemblée des propriétaires. Et c'est assez logique, car la recharge rapide d'une batterie de voiture électrique (jusqu'à 32 ampères) peut solliciter fortement – voire dangereusement – le réseau de l'immeuble. Il est généralement possible de charger une batterie sur une prise ordinaire (13 ampères), mais cela peut prendre beaucoup, beaucoup de temps...

Avant de faire sa demande, il est judicieux de sonder ses voisins pour savoir s'ils sont intéressés à disposer d'une borne de recharge. Dans ce cas, on peut envisager d'installer un système centralisé qui gère la charge de plusieurs bornes (disjoncteur centralisé, décompte centralisé de l'électricité soutirée par chaque borne reliée, possibilité d'ajouter ou de retirer des bornes...)

Avant l'installation, il vaut mieux régler quelques modalités importantes: Qui prend en charge les frais d'installation? Qui bénéficie des subventions cantonales, si elles existent? Qui paie la borne de recharge? Comment est facturée la consommation d'électricité? Faut-il une modification de l'assurance du bâtiment et qui la paie? En cas de déménagement, le locataire (ou le co-propriétaire) peut-il récupérer sa borne ou sa participation aux frais d'installation?

Existe-t-il des subventions pour l'achat d'un véhicule électrique? Et pour la mise en place d'une borne de recharge?Voiture-tirelire

La plupart des cantons accordent une fiscalité réduite (impôt routier) pour les véhicules peu polluants immatriculés sur leur territoire. Certains cantons accordent aussi des subventions pour l'installation d'une borne de recharge. Le site FRANCS ENERGIE permet de consulter les disponibilités en fonction de son numéro postal. Voir aussi les informations cantonales.

Touchez les blasons pour accéder aux informations cantonales

Blasons des cantons romands Berne Fribourg Genève Jura Neuchâtel Valais Vaud
Je suis décidé à acquérir une voiture électrique. Du point de vue de la consommation d'électricité, à quoi dois-je penser?prise de voiture électrique

Les voitures électriques obéissent aux mêmes règles physiques que les voitures à moteur thermique (essence/diesel): plus elles sont grandes, lourdes et puissantes, et plus elles consomment. De surcroît, plus on cherche une grande autonomie, et plus les batteries doivent être massives. Les grands modèles dépassent les 2500 kg avec des batteries pouvant stocker plus de 80 kWh – c'est l'équivalent de 160 batteries de vélo électrique. Étant donné qu'une batterie de grande capacité alourdit la voiture et augmente sa consommation et son impact sur l'environnement, il faut trouver un compromis. Si on y réfléchit bien, il semble plus judicieux de choisir l'autonomie de son véhicule en fonction des kilomètres à parcourir au quotidien, plutôt que lors d'hypothétiques vacances. Mais bien souvent, c'est la peur de manquer d'autonomie lors d'un trajet de loisirs qui fait acheter un véhicule beaucoup trop lourd pour la majorité des trajets.


Consommation des véhicules électriques
(kWh aux 100 km)

  • + d'info
  • + d'info
  •   Petite voiture + d'info
  •   + d'info
  •   + d'info
  • + d'info
  • + d'info
kWh/100km

Énergie électrique (kWh) pour 100 km
La jauge pleine représente 25 kWh

Rouler en voiture électrique plutôt qu'en voiture diesel ou à essence, c'est vraiment mieux pour limiter mon impact négatif sur le climat?Planète Terre avec prise électrique

Au moment de sa mise sur le marché, une voiture électrique a un écobilan (émissions de CO2, énergie grise, usage des ressources naturelles, pollutions...) environ deux fois plus élevé qu’une voiture similaire à essence ou diesel. Toutes sortes d’études ont cherché à définir le nombre de kilomètres qu’il faut effectuer avec une voiture électrique afin qu’elle atteigne le point où son bilan climatique devient meilleur que celui d'une voiture à moteur thermique. En résumé, on peut dire que cela dépend surtout de la taille et du mode de fabrication de la batterie, ainsi que de la proportion d'électricité renouvelable (hydraulique, solaire, éolienne...) contenue dans le courant qui la recharge. Avec le mix électrique suisse, ce point de bascule se situe autour de 30'000 km. Et sur sa durée de vie (200'000 km), une voiture électrique aura un bilan environnemental de moitié moins dommageable pour le climat qu'une voiture à moteur thermique (essence/diesel).

Cela dit, il faut savoir que les moteurs électriques ont souvent un couple très puissant au démarrage qui provoque une usure des pneus (source de particules fines) beaucoup plus importante que chez les voitures à moteur thermique. Cette usure est aussi due au fait que les voitures électriques sont plus lourdes. Par contre, étant donné qu'elles sont dotées d'un système de récupération d'énergie au freinage, leurs plaquettes de freins sont moins sollicitées et dégagent moins de poussières fines.

 

Bilan environnemental

Carculator • calculateur scientifique de l'Institut Paul-Scherrer

European Federation for Transport and Environment


   Batterie

Bilan de consommation et d'émissions
sur le cycle de vie d'une voiture de classe moyenne


  • + d'info
  • + d'info
  • + d'info
  •  Voiture électrique + d'info
essence
électricité
CO2
pollution

1. Essence (carburant fossile)
2. Électricité du réseau (mix suisse)
3. CO2 - impact sur le Climat
4. Pollution de l'air par le véhicule (échappement, usure des freins et des pneus, etc.)
Les jauges présentent des valeurs relatives par rapport au véhicule à essence

Combien de panneaux solaires photovoltaïques faut-il pour charger mon véhicule électrique?Evolution de la production d'électricité solaire au fil des mois

En Suisse, en moyenne annuelle, une voiture électrique roule 15'000 km, reste 90% du temps à l'arrêt, et consomme environ 3’000 kWh d'électricité – soit presque la quantité d'électricité utilisée annuellement par un ménage-type de 3 personnes (sans chauffage ni chauffe-eau électrique).

Pour produire 3000 kWh d'électricité par an, il faut environ 15 m2 de panneaux solaires photovoltaïques. Mais attention, ces 15 m2 produisent 5 fois moins d'électricité en hiver qu'en été (voir graphique), et rien du tout lorsque le soleil est couché. Il ne faut donc pas confondre "je produis autant d'électricité que j'en consomme" avec "je produis toute l'électricité que je consomme". En hiver, le véhicule roulera surtout avec de l'électricité du réseau, qui en Suisse est alimenté en partie par des importations de centrales électriques aux énergies fossiles (charbon, gaz ou mazout).

En théorie, l'installation photovoltaïque d'une maison individuelle (25 à 120m2 de panneaux) peut fournir une puissance de pointe de 5 à 25 kW, ce qui est suffisant pour recharger une batterie à pleine puissance. Dans la réalité cependant, si le véhicule est connecté sans autre à une borne de recharge ordinaire, il utilisera – en moyenne – seulement 15% d'électricité solaire, le reste provenant du réseau. La part d'électricité solaire peut atteindre plus de 50% avec une borne intelligente (smart charging) qui charge la batterie en priorité lorsque les panneaux photovoltaïques produisent du courant. Et cette autoconsommation peut atteindre plus de 90% si :

  • la borne sait aussi adapter sa puissance de charge en fonction de l'électricité solaire disponible (ce qui allonge le temps de chargement),
  • la borne ne charge pas complètement pendant la nuit pour profiter des heures du matin (surtout en été),
  • la borne tient compte des horaires d'usage du véhicule et de la durée d'ensoleillement (statistiques et prévisions météo).

Des batteries de stockage externes permettent de rouler à 100% solaire, en décalant la production des panneaux photovoltaïques et la charge du véhicule. Mais le bilan environnemental des batteries n'est actuellement pas (encore) favorable au niveau des émissions de CO2 et des atteintes à l'environnement. Par contre, si la batterie du véhicule peut restituer du courant aux appareils électriques du logement, le véhicule à l’arrêt peut jouer le rôle de batterie stationnaire (système V2H vehicle-to-home). En effet, un ménage consomme environ 10 kWh d'électricité par jour, alors que la batterie de la plupart des véhicules électriques peut fournir de 20 à 80 kWh pour une autonomie de l'ordre de 300 km. Il y a donc de la marge. Il existe des systèmes de charge intelligents (encore chers) qui permettent de répartir la charge de la batterie disponible entre le véhicule et les appareils domestiques – en établissant des priorités et en tenant compte des tarifs variables du fournisseur d'électricité. Dans cet équilibre, il faut aussi tenir compte du fait que la durée de vie d'une batterie dépend principalement du nombre de cycles charge/décharge.

La couleur de la carrosserie a-t-elle une influence sur la consommation d'électricité pour la climatisation – et donc sur l'autonomie de ma voiture?Palette de couleurs

Il suffit de poser la main sur le capot de voitures stationnées au soleil pour se rendre compte qu'une carrosserie noire peut avoir une température de 25°C supérieure à celle d’une voiture blanche. Mais la couleur de la carrosserie a moins d’importance qu’on pourrait l’imaginer sur la température intérieure du véhicule. Certes, si l’habitacle d’une voiture noire chauffera plus vite que celui d’une blanche – surtout si les sièges sont également foncés – au final sa température sera "seulement" d’une dizaine de degrés plus élevée. Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, la grande majorité des peintures foncées ne sont pas mates: elles reluisent et ont souvent des reflets métallisés. Ensuite, même les carrosseries les plus claires absorbent de l’énergie solaire dont environ la moitié est composée de rayonnements invisibles (ultra-violet et infrarouge). Et, enfin, les carrosseries sont isolées pour éviter que l’habitacle ne soit trop chaud en été, et trop froid en hiver.

Pour la chaleur intérieure de la voiture en période estivale, la transparence du vitrage a davantage d’effet que la couleur de la carrosserie. En effet, les vitres d’une voiture laissent entrer une grande partie de l’énergie solaire, et comme elles sont opaques au rayonnement infrarouge lointain (celui qui est émis par notre corps et les objets chauds), elles ne laissent pas ressortir la chaleur de l'habitacle. C’est le principe de l’effet de serre – celui qu’utilise le jardinier pour faire mûrir ses tomates. Or, certains pare-brise sont bien plus efficaces pour filtrer l'énergie solaire (pare-brise athermique), et cela fait parfois partie des options d'achat d'une voiture.

Cela dit, le chauffage ou la climatisation de l'habitacle restent le premier poste de consommation d'électricité après le(s) moteur(s). La puissance utilisée peut aller de 500 à 3'000 watts et représenter jusqu'à 10 à 15% de la consommation d'une voiture électrique roulant sur autoroute. Certains écrans de contrôle affichent cette consommation, ce qui permet de mieux gérer le chauffage ou la climatisation afin de gagner en autonomie.

Surchauffe dans la voiture

 

En savoir (beaucoup) plus

Informations pratiques

Programmes de subvention pour la mobilité électrique

ATE-Association transports et environnement

TCS-Touring Club Suisse

Confédération

Questions-réponses sur les véhicules électriques

SuisseEnergie

Office fédéral des routes (Ofrou)

Bilans climatique et environnemental

Carculator • calculateur scientifique de l'Institut Paul-Scherrer

European Federation for Transport and Environment (en anglais)

Groupements professionnels

e-mobile

Swiss eMobility

Mobility-Impact calcule l’impact des trajets sur le climat

Avion, train, voiture... ce calculateur de mobilité permet de comparer les moyens de transport, notamment au niveau de leurs émissions de CO2

  1. choisissez un Lieu de départ et un Lieu d'arrivée
  2. puis deux moyens de transport différents
  3. explorez ensuite les onglets PARCOURS, ENERGIE et POLLUTION
En savoir + sur les Trajets combinés

On peut aussi faire un voyage (un tour du monde, par exemple) en changeant de moyens de transport entre les destinations successives. Procédure :

  1. Conserver chaque trajet successif en le mettant dans le panier;
  2. Choisir le menu "Trajets combinés";
  3. Organiser les trajets successifs et les faisant glisser dans le bon ordre dans la colonne de gauche;
  4. Cliquer sur "Démarrer".

On peut sauvegarder et retrouver son voyage en cours, avec le menu "Sauver/charger".

Dérèglements climatiques

interactifstandard

L’excès de CO2 change le climat de la Terre

Principale cause des dérèglements climatiques de la planète, le gaz carbonique (CO2 ou CO2) n’a jamais été aussi abondant dans l’air depuis plusieurs millions d'années, accentuant la capacité de l’atmosphère de conserver la chaleur du soleil par effet de serre. Les origines de cet excès sont connues: la déforestation et, surtout, une consommation effrénée de combustibles fossiles: mazout, essence, gaz, charbon. Notre civilisation dégage aussi dans l’atmosphère d’autres gaz à effet de serre, tels le méthane, le protoxyde d’azote et les gaz fluorés.

Touchez les points rouges

Civilisation-CO2

Si les habitants des pays du Golfe émettent le plus de CO2 par personne, ils sont suivis de près par les autres régions où on mène une vie industrielle et motorisée: Australie, USA, Canada...

Quand on décompte le CO2 émis par un pays, on ne comptabilise pas le CO2 dégagé pour la fabrication et le transport des produits importés. Ainsi, une bonne partie du CO2 émis par la Chine (désormais au premier rang des pays émetteurs de gaz à effet de serre) pourrait être mis sur le compte des nations qui consomment des produits industriels chinois.

Fin du courant chaud?

Le courant marin du Gulf Stream amène de l’eau relativement chaude depuis le golfe du Mexique jusqu’en Europe, ce qui adoucit notre climat. Au début des années 2000, des chercheurs ont émis l’hypothèse que ce "chauffage" pourrait s’arrêter en raison du réchauffement des océans: l’Europe du nord-ouest se retrouverait alors avec le même climat que le Canada. Même si cette hypothèse n’est pas encore confirmée, elle révèle que le réchauffement global fait peser de grandes incertitudes sur notre avenir.

Gaz naturel = méthane et CO2

Le gaz naturel est extrait du sous-sol. Il est composé surtout de méthane, qui a un "effet de serre" beaucoup plus grand que celui du CO2. On présente souvent le gaz naturel comme un combustible fossile "acceptable", parce que – à énergie égale – il produit 29% de CO2 de moins que le pétrole et 44% de moins que le charbon – et parce que sa combustion dégage moins de polluants. Cependant, en tenant compte des fuites qui ont lieu durant l’extraction, le stockage, le transport et la distribution, il se pourrait bien que le gaz naturel ne soit pas moins problématique pour le climat que le pétrole ou le charbon.

Davantage d’incendies

Dans le Nord de l’Amérique, de l’Europe et de la Russie, la fréquence des grands incendies de forêt et l’étendue des sinistres augmentent constamment, en lien avec le réchauffement global. En effet, la neige fond plus tôt dans la saison, les étés sont plus secs et plus chauds, et davantage d’arbres succombent à la sécheresse et aux parasites – c’est du combustible pour le feu. De surcroît, comme les orages sont plus violents, il y a davantage d’éclairs pour déclencher les feux. Les incendies dégagent du CO2 dans l’atmosphère et accroissent encore l’effet de serre.

Ça fond au Nord

Au Pôle nord, l’Océan arctique gelé forme une couche de glace flottante de quelques mètres d’épaisseur: la banquise. La surface de la banquise varie avec le froid: elle est plus petite en été qu’en hiver. Mais sa surface à fin septembre ne cesse de diminuer depuis qu’on l’observe attentivement (1979). Étant donné que l’eau de mer libre absorbe davantage d’énergie solaire que l’eau gelée (qui fait miroir), l’océan se réchauffe rapidement, accélérant ainsi la fonte du reste de la banquise. Quant au Groenland, la fonte de ses glaciers a déjà fait monter le niveau des océans d'une douzaine de millimètres en 30 ans.

Made in Trop loin

Le transport maritime représente 3 à 4% des émissions totales de CO2. Pour faire venir des marchandises, il est évidemment plus raisonnable et moins coûteux d’utiliser le bateau que l’avion. Mais pourquoi acheter des produits en provenance de l’autre bout du monde – vin du Chili, pommes d’Afrique du Sud, agneau de Nouvelle-Zélande, haricots du Kenya, bois d’Indonésie – alors qu’on trouve des équivalents dans nos régions? Pour limiter ces transports qui pèsent sur l’environnement, on peut privilégier les produits locaux et consommer des légumes et des fruits "de saison", c’est-à-dire mûrs naturellement (la production sous serre chauffée demande aussi du pétrole ou du gaz).

Maladies tropicales en expansion

L’Organisation mondiale de la santé craint que le réchauffement climatique permette à des maladies – telles que la malaria – de s’étendre vers des régions épargnées jusqu’ici, par exemple en direction de l’Europe. Certains moustiques capables de transmettre de telles maladies sont déjà installés dans le Sud de l’Europe.

La Suisse se réchauffe plus vite

La Suisse est l’un des pays où le réchauffement est très marqué; environ 1.6°C depuis le début du 20e siècle, soit environ 1.6 fois plus que le réchauffement moyen de l‘hémisphère Nord. Depuis 1850, pas moins de 250 glaciers ont disparu du pays. En plaine, la végétation souffre de la sécheresse. On s’attend à ce que la production de nourriture soit fragilisée et moins prédictible, ce qui aura des répercussions sur la disponibilité, les prix et la qualité de nos denrées alimentaires.

La mer monte

Selon les continents, le niveau des océans est déjà plus haut de 15 à 25 cm environ par rapport à 1900. La montée des eaux va en s’accélérant car au cours des 15 dernières années, elle a atteint en moyenne 4,6 mm par an. D’ici 2100, cette montée du niveau des océans atteindra très probablement entre 30 et 80 cm. C'est le plus probable de tous les scénarios, mais les scientifiques les plus pessimistes ont estimé que cette élévation pourrait être deux fois plus importante.

Davantage de pluie en hiver

Le réchauffement de la planète augmente l’évaporation de l’eau et influe ainsi sur les précipitations. Dans la moitié nord de l’Europe, les étés deviennent plus secs et les hivers plus humides. Les épisodes de pluies hivernales "extrêmes" qui entraînent des inondations augmentent inexorablement.

El Niño et La Niña plus fréquents

À l’Ouest du Pérou, le Pacifique présente des variations cycliques de température qui entraînent des modifications des courants marins, des vents et des précipitations. Quand la température s’élève, le phénomène est appelé El Niño. Et il est appelé La Niña lorsque la température baisse. El Niño entraîne notamment des sécheresses dans le Nordeste brésilien, le Nord de l’Amazonie, les hauts plateaux du Pérou et de la Bolivie, ainsi que sur la côte pacifique de l’Amérique centrale. La Niña produit par exemple de fortes précipitations en Colombie et des sécheresses dans le Sud du Brésil. Le réchauffement climatique rend ces variations plus fréquentes et plus marquées, accroissant la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles.

Abattage des arbres sans répit

La déforestation est un facteur important du réchauffement climatique. Car la destruction des plantes et du sol d’une forêt libère non seulement du CO2 dans l’atmosphère, mais prive aussi notre planète d’une surface capable de capter le CO2 que nous émettons en excès.

Pour ne pas encourager la destruction des forêts, vérifier lors de l’achat d’un meuble ou d’un élément de construction qu’il soit en bois porteur du label FSC ou "Q" (Qualité suisse).

Ouragans en hausse

Depuis 1970, l’activité des cyclones tropicaux (appelés aussi "ouragans") a augmenté dans l’Atlantique nord. Mais, scientifiquement parlant, il n’est pas évident de mettre en lien cette augmentation avec le réchauffement climatique, car on ne possède pas d’images-satellite sur une assez grande période. On sait par contre qu'une élévation de la température de surface de l'océan et de l'air augmente la force des cyclones et la quantité de vapeur d'eau qu'ils transportent: il s'ensuit davantage de vents violents, de pluies torrentielles et de vagues dévastatrices.

Le désert gagne du terrain

Le réchauffement climatique engendre la faim dans certains coins du monde, parce que les pluies deviennent trop rares pour élever le bétail et cultiver. En Afrique, l’ONU s’attend à ce que les zones arides passent de 50 à 90 millions d’hectares d’ici 2080, accroissant les risques de famine dans ce continent.

Dilatation de l’océan

Les océans absorbent 90% du réchauffement climatique. Sous l’effet de la chaleur, l’eau se dilate et occupe davantage de place. Ce phénomène, qui s’ajoute à la fonte des glaciers et des calottes polaires, ainsi qu’à l’épuisement des réserves d’eau souterraine, est à l’origine de la montée du niveau des mers.

Pêche et aquaculture en baisse

Les dérèglements climatiques se font aussi sentir sur la pêche et l’aquaculture: les prises et la production de poissons et de fruits de mer baissent sur de nombreuses côtes et dans de nombreux estuaires de la planète. Plusieurs facteurs sont en jeu: l’augmentation du CO2 atmosphérique accroît la température et l’acidité de l’eau, les courants marins (porteurs de planctons et de nutriments) se modifient, la fonte des glaciers et les nouveaux régimes de précipitations changent le débit et la qualité de l’eau des fleuves qui se jettent en mer. Sans oublier la pollution et la surpêche qui aggravent la situation.

Toujours plus de pétrole

La production de pétrole n’a jamais été aussi importante, pour satisfaire une demande mondiale qui ne cesse de croître. Si l’Asie (Chine surtout) en consomme toujours davantage, la consommation par habitant est en baisse en Amérique du nord, en Australie et en Europe.

Inondations

Partout dans le monde, on a construit des villes en bordure de mer et dans des zones inondables. Face à la montée des eaux, il faudra choisir entre des travaux d’infrastructure massifs ou des déplacements de population. Le Bangladesh est particulièrement vulnérable, vu sa grande population et les faibles moyens dont il dispose.

Libération du méthane

En Sibérie, comme dans le nord du Canada et en Alaska, le réchauffement est particulièrement marqué, surtout en hiver. Il déséquilibre non seulement la forêt boréale, mais menace aussi de dégeler le permafrost (sol gelé en permanence) – ce qui libérerait dans l’atmosphère d’immenses quantités de méthane (CH4). Ce gaz, produit par fermentation naturelle dans les tourbières, accroîtrait dramatiquement l’effet de serre et donc le réchauffement de la planète – sa libération serait un point de non-retour catastrophique.

Les scientifiques craignent aussi que la fonte du permafrost libèrent des virus et des bactéries emprisonnés par le gel depuis des milliers d’années et qui pourraient provoquer des maladies et des épidémies inattendues.

Moins de glace sur les montagnes, moins d’eau en plaine

Dans beaucoup de régions du monde, on constate des changements dans les précipitations de pluie et de neige – ce qui affecte la qualité et la quantité des ressources en eau. Les glaciers continuent de se réduire presque partout. Or, lorsqu’un glacier a disparu, la vallée en contrebas ne reçoit plus d’eau toute l’année en continu: les rivières et les puits peuvent être à sec une partie de l’année.

Le réchauffement climatique dégèle aussi des terrains de haute-altitude jusqu’ici toujours gelés (permafrost), ce qui favorise les glissements de terrain.

Du combustible pour de l’électricité

Dans le monde, la majorité de l’électricité est produite par des usines thermiques qui sont responsables du quart du CO2 rejeté par l’humanité. Elles brûlent du charbon, du pétrole ou du gaz pour chauffer de l’eau dont la vapeur fait tourner des turbines génératrices d’électricité. Ces usines participent aussi à polluer l’atmosphère.

Voilà pourquoi économiser de l’électricité, c’est aussi protéger l’air et le climat.

Avions: du CO2 émis en altitude

Le trafic aérien consomme beaucoup de carburant fossile; en Suisse, les émissions de CO2 de l'aviation civile représentent près de 10% du CO2 émis dans le pays. De plus, les réacteurs émettent leur CO2 et leur pollution en altitude, où leurs effets sur le climat sont particulièrement importants. C'est pourquoi les scientifiques estiment qu'il faudrait multiplier par trois les émissions de CO2 du trafic aérien pour calculer leur impact réel sur le climat.

Petites îles en péril

Les populations de plusieurs îles des Maldives ont déjà été évacuées en raison de la montée des eaux. Avant la fin du siècle, si rien ne change, de nombreux archipels à travers le monde auront été rayés de la carte...

Acidification des océans

Une partie du CO2 atmosphérique pénètre dans les océans et se transforme en acide carbonique, ce qui rend l’eau plus acide. Depuis les années 1950, l’acidité des océans a déjà augmenté d’un quart. Et le phénomène se poursuit avec un rythme jamais vu dans l’histoire de la Terre depuis 300 millions d’années. Plus acides, les océans deviennent moins capables d’absorber le CO2. Et beaucoup d’organismes marins de toute taille peinent à bien former leur coquilles ou leur squelette, alors que d’autres pourraient proliférer, telles certaines algues.

Eau potable trop salée !

Beaucoup de grandes villes construites sur les côtes – telles Jakarta, Manille, Bangkok ou Shangaï – risquent de connaître de graves problèmes d’approvisionnement en eau potable, en raison de la montée de la mer provoquée par le réchauffement climatique. Et ceci bien avant que les vagues ne menacent leurs rives. Dans certaines régions, l’eau salée a déjà commencé à envahir les roches poreuses du sous-sol et à se mélanger à l’eau douce des nappes souterraines, la rendant peu à peu impropre à la consommation.

Corail menacé

Les récifs coralliens (formés par des sortes de minuscules anémones de mer) nourrissent et protègent une multitude d’espèces végétales et animales. À travers le monde, de nombreux récifs sont déjà morts ou mal en point à cause de l’augmentation de la température et de l’acidité de l’eau.

Un récif mort, c’est aussi une grande perte pour les populations humaines qui vivent de la pêche ou du tourisme.

L’Antarctique fond

L’Antarctique est un continent recouvert de glaciers épais d’un kilomètre et demi en moyenne. Sa glace représente 90% de la glace terrestre et emprisonne 70% de l’eau douce de la planète. Au total, l’Antarctique aurait perdu plus de 3000 milliards de tonnes de glace depuis 1990, conduisant а une élévation des océans. Le rythme de la fonte s’est accru au cours des dernières années, mais il n'est pas le même partout: le continent perd ses glaces dans l'Ouest, mais pas encore dans l'Est. Si l’ensemble des glaces de l’Antarctique fondaient, le niveau des océans s’élèverait d’environ 57 mètres.

Les polluants du trafic

interactifstandard

astre soleil
trafic
trafic et pollution

 

Trafic en augmentation

L'industrie automobile perfectionne sans cesse ses moteurs qui, à puissance égale, consomment toujours moins de carburant et polluent toujours moins. Mais l'augmentation générale de la puissance des autos (liée à l'augmentation de leur poids) n'a pas réduit la consommation moyenne. Et, depuis 1970, le trafic motorisé individuel a doublé et celui des marchandises triplé.

Les gaz d'échappement restent ainsi un grand problème à résoudre, non seulement pour l'environnement, mais aussi pour la santé publique.

8 infos à découvrir dans les dessins.

 

Les arbres souffrent

En ville, les arbres contribuent à rendre l'air plus respirable pour les humains, car ils dégagent de l'oxygène, filtrent l'air et rafraîchissent les rues par leur ombre et leur transpiration. Mais ils souffrent aussi du trafic motorisé. Les oxydes d'azote endommagent la surface de leurs feuilles, et les poussières fines s'y déposent – ce qui diminue l'absorption de la lumière et donc la photosynthèse. Quant aux métaux lourds et aux dérivés du soufre, ils sont lessivés par la pluie avant d'être absorbés par les racines, intoxiquant les arbres et les rendant plus sensibles aux maladies. En hiver, les arbres sont aussi victimes du sel répandu sur les routes et les trottoirs.

Les dégâts aux bâtiments

Les bâtiments situés au bord d'une route passante doivent être repeints ou rénovés deux fois plus souvent que les autres. Or, les coûts (sans parler des désagréments pour les locataires) ne sont pas assumés par les responsables des dommages. Ces atteintes font partie des "coûts externes des transports", au même titre que les dégâts pour la santé humaine et les effets sur les végétaux. Au total, cela représente, rien que pour la Suisse, plusieurs milliards de francs par année.

Effets sur l'agriculture

Dans les villes, les concentrations d'oxydes d'azote et d'hydrocarbures sont généralement trop élevées pour que l'ozone puisse s'accumuler sous l'action du soleil. C'est donc à la campagne que ce gaz très agressif – formé de trois atomes d'oxygène, d'où son symbole O3 – atteint des concentrations inquiétantes durant l'été. Sur les plantes cultivées et sauvages, on observe des blessures sur les feuilles. Elles peuvent induire des pertes de 40% de la biomasse sur le blé ou la pomme de terre. Outre l'ozone, la pollution en provenance du trafic et des chauffages d'une part, et de l'élevage des animaux d'autre part, crée à la campagne un afflux d'azote et d'acides qui s'infiltrent dans le sol, nuisant aux racines et déséquilibrant l'apport des nutriments. Les forêts et les milieux naturels souffrent du même problème.

Pas de fumée en été

Quand le soleil tape fort, il se forme de l'ozone (O3) par transformation des polluants issus du trafic motorisé, des chaudières et de l'industrie. C'est le moment de se rappeler qu'un bâtiment muni de capteurs solaires thermiques (pour produire l'eau chaude) n'a pas besoin de sa chaudière durant la belle saison. Il ne brûle donc pas de combustible et ne dégage pas de polluants qui favorisent la formation d'ozone.

Pollution intérieure

L'air qu'on respire à l'intérieur d'un bâtiment a des effets sur la santé. Il vient de l'extérieur, puis se dégrade en raison de la respiration des habitants, des émanations de peinture et de colle provenant du mobilier et des murs, des vapeurs de cuisine et des produits de nettoyage. On a donc avantage à ce que l'air entrant soit de la meilleure qualité possible! Si on se trouve dans un logement ou un bureau traversant, on a intérêt à ouvrir les fenêtres du côté de la cour plutôt que de la rue (si on n'a pas ce choix, aérer lorsque la circulation routière est à son minimum). En effet, la pollution du trafic a tendance à stagner dans les rues encaissées, car elle est un peu plus lourde que l'air. Elle est poussée par le vent, mais franchit difficilement les obstacles que forment les immeubles.

Marcher loin de la pollution

Si un itinéraire est agréable, la perception de la distance diminue. Il y a donc des "mètres longs": en bordure d'une route à fort trafic, à l'ombre d'un mur triste. Et des "mètres courts": chemin arborisé, rue bordée de jolies maisons. Chaque marcheur donne inconsciemment une valeur à ses "mètres", mais cela correspond à un impact bien réel sur sa santé. En effet, le taux de pollution change beaucoup entre le bord du trottoir et juste quelques mètres en retrait. De plus, le bruit provoque du stress, qui élève la pression sanguine et rend plus vulnérable aux maladies.

Il vaut donc la peine de rechercher le chemin le plus agréable et le plus sûr. S'il est un peu plus long, ce n'est pas grave: un minimum d'une demi-heure quotidienne de marche rapide est recommandée par les médecins.

Effets sur la santé

La pollution de l'air est responsable d'environ 6% de toute la mortalité en Suisse. Ce chiffre ne concerne qu'un certain type de polluants: les particules fines (PM10). Si on tenait compte de tous les polluants, le tableau serait encore plus sombre.

Comme avec la fumée du tabac, les effets nocifs de la pollution du trafic routier ne se limitent pas aux poumons. Les substances nocives pénètrent dans l'organisme par le système respiratoire. Et celles qui sont solubles passent des poumons dans le sang, où elles agressent les parois des artères. Chez des personnes fortement exposées à des gaz d'échappement – par exemple lors d'un ralentissement dans un tunnel routier – on constate la présence de substances toxiques dans le sang plusieurs heures après l'exposition.

Émissions des moteurs

En hiver, lorsque l'air est froid, les gaz des pots d'échappement deviennent visibles à cause de la cendensation de la vapeur d'eau, principal composant des gaz d'échappement avec le gaz carbonique (CO2). Mais, même si on ne les voit pas, ces gaz contiennent des substances malvenues dans l'environnement et dans nos poumons. Certains sont oxydants et toxiques, tels le monoxyde de carbone (CO), les oxydes d'azote (NOX), ou l'ozone (O3) qui se forme indirectement. D'autres sont cancérigènes, tels le benzène et d'autres hydrocarbures évaporés dans l'air (HC et COV). Il y aussi les poussières fines (PM10) émises directement par les moteurs – et surtout les diesels – et les frottements mécaniques. Quant au gaz carbonique, il n'est pas toxique mais agit en favorisant le réchauffement du climat.

Vélo et vélo électrique

interactifstandard

Effet global
Coûts
Durée des trajets
Être vu la nuit
Effet sur la santé
Assistance électrique
Regonfler un pneu de vélo
Antivol
vélo

Se déplacer à vélo

Perçu souvent comme une "punition" par ceux qui ne l’utilisent jamais, le vélo est vraiment l’engin qui donne le plus grand sentiment de liberté pour se déplacer, à condition de s’équiper pour ne pas avoir froid ni se mouiller. Rarement en panne et toujours sous la main, il va partout et se parque facilement.

Promenez votre souris sur les icônes.

Effet global

Bien sûr, il serait faux de prétendre qu’un vélo n’a pas d’impact sur l’environnement. Car il utilise des routes goudronnées, un peu d’huile pour ses pièces mécaniques, du caoutchouc pour ses pneus et ses freins, ainsi que des matières premières et de l’énergie pour sa construction. Mais l’impact sur l’environnement est vraiment faible au regard du service rendu!

Pour ceux qui n’ont jamais appris à faire du vélo ou qui n’ont plus pédalé depuis longtemps, il existe des cours de mise en confiance et de techniques de circulation (pour tous âges).

Coûts

Entre l’amortissement de l’engin et les réparations, un vélo revient à environ CHF 400.- par an. C’est évidemment encore moins cher si on procède soi-même aux réparations. Depuis 2012, la vignette (assurance de responsabilité civile) n’est plus obligatoire: on aura intérêt à s’informer auprès de son assurance ménage pour savoir si elle couvre les dommages causés à des tiers lorsqu’on utilise son vélo. Si ce n’est pas le cas, il vaudrait mieux contracter une assurance de responsabilité civile.

Durée des trajets

À vélo, on se déplace environ trois à quatre fois plus vite qu’à pied. Et, pour les petits trajets dans les agglomérations sujettes aux encombrements de la circulation, on peut aller bien souvent plus vite que les voitures. Le grand avantage de ce mode de transport, c’est qu’il permet de faire du porte à porte sans aucune perte de temps pour le parking.

Être vu la nuit

Cycliste et vélo équipés pour être vus de nuit

Équipement obligatoire pour rouler à vélo dans l’obscurité: un phare blanc non clignotant à l’avant et un rouge non-clignotant à l’arrière, un catadioptre blanc à l’avant et un rouge à l’arrière, des catadioptres orange sur les pédales. On améliorera sa sécurité avec d’autres dispositifs non obligatoires: lumières clignotantes supplémentaires, pneus à flancs réfléchissants, catadioptres à insérer entre les rayons des roues, brassards lumineux ou réfléchissants. On trouve aussi des bandes autocollantes réfléchissantes qui se fixent sur tous les supports: cadre, casque, sac, veste. On aura avantage aussi à porter des habits clairs, voire – ce qui est le plus visible – un gilet de sécurité orange ou jaune munis de bandes réfléchissantes. Ce gilet est obligatoire en France hors des agglomérations lorsqu’il fait nuit ou lorsque la visibilité n’est pas bonne.

De jour comme de nuit, un vélo électrique doit circuler avec son phare avant allumé (l'allumage de jour n'est pas obligatoire pour le feu arrière, mais c'est recommandé).

Effet sur la santé

À temps égal passé sur le véhicule, le vélo est 7 à 8 fois moins dangereux que la moto ou le scooter. Et porter un casque réduit de 70% les risques d’accidents graves. Des freins efficaces (c’est obligatoire), des pneus en bon état et bien gonflés (obligatoires) et une sonnette renforcent la sécurité. De plus, le vélo est un bon moyen d’entretenir sa santé et son système cardio-vasculaire. En effet, les médecins recommandent un effort physique quotidien d’au moins 30 minutes – et ce au moins 5 jours par semaine.

Coeur battantBeaucoup de gens ont le sentiment d’être actifs, parce qu’ils pratiquent un sport de manière occasionnelle et qu’ils se promènent durant le week-end. Mais en réalité, un grand nombre d’entre eux sont sédentaires sans le savoir. Ils souffrent d’un excès de poids par manque d’activité entre deux sessions de sport.

Besoin d’une assistance électrique?

Le vélo à assistance électrique (VAE) réduit l’effort nécessaire à grimper les pentes: en montée on ne pédale pas plus fort que sur le plat. Il permet ainsi une activité physique lors de ses déplacements, mais sans souffrances...

Un vélo électrique consomme au minimum un kilowattheure d’électricité par 100 km, ce qui correspond environ à un décilitre d’essence.

Cliquer sur la fiche pour accéder à la page "Vélo électrique"

Pneu plat ?

Il n’est pas rare qu’un vélo traîne au garage, car ses pneus sont simplement dégonflés – et non crevés comme le croit son propriétaire. Dans tous les cas, il faut savoir que des pneus mal gonflés rendent le pédalage plus difficile.

Suivant le type de valve, la procédure de gonflage est différente, et il y a des astuces à connaître!

Cliquer sur la pompe pour accéder à la page "Gonflage"

Antivol

Pour éviter le vol, on aura intérêt à se renseigner sur les meilleurs systèmes antivols auprès d’un marchand de cycles: il connaît généralement très bien les risques et la solidité des différents modèles de cadenas. Le dispositif antivol est d’ailleurs obligatoire sur un vélo.

Pour éviter le vol d’une roue ou de la selle, on peut remplacer les écrous de fixation par des modèles qui se dévissent uniquement à l’aide d’un outil spécial.