Transports et mobilité

Vélo à assistance électrique

interactifstandard

Vélo électrique
Casque Plaque

Un moteur électrique, une batterie et de l’électronique

Plusieurs modèles de vélos à assistance électrique (VAE) existent sur le marché. Ils se distinguent par leur moteur – dans le moyeu de la roue arrière, dans le moyeu de la roue avant ou au niveau du pédalier – et dans la position de la batterie. Moins visible est l’électronique qui permet de doser l’assistance du moteur en fonction de l’effort de pédalage – c’est pourtant un élément très important. Certaines marques proposent des kits, à adapter sur des vélos ordinaires. La batterie est généralement amovible pour être rechargée (à l’aide d’un chargeur) à la maison ou au travail.

Touchez les liens du texte et les icônes.

Plusieurs catégories légales

Plaque minéralogiqueLes vélos électriques dont la puissance ne dépasse pas 500 watts peuvent rouler sans plaque minéralogique, si l’assistance au pédalage ne va pas au delà de 25 km/h (20 km/h pour les cycles qui avancent sans besoin de pédaler). Casque non obligatoire. Conduite sans permis dès 16 ans – mais permis nécessaire de 14 à 16 ans. Depuis mai 2012, la vignette n’est plus obligatoire.

Les vélos électriques dont l’assistance au pédalage permet de rouler au delà de 25 km/h et jusqu’à 45 km/h (puissance maximale de 1000 watts) doivent porter une plaque minéralogique jaune. Leur conducteur doit d’être en possession d’un permis pour cyclomoteur ou pour un véhicule de catégorie supérieure. L’assurance RC est obligatoire. Le port d’un casque de cycliste est obligatoire (le conducteur d’un cycle électrique qui dépasse les 20 km/h sans pédalage doit porter un casque de moto).

Vélo électrique rapide : casque obligatoire

Casque de véloComme pour le vélo ordinaire, le port du casque n’est pas obligatoire lorsqu’on conduit un VAE dont l’assistance au pédalage s’arrête au delà de 25 km/h. Mais il est vivement recommandé car son efficacité est prouvée: les trois-quarts des accidents mortels à vélo impliquent des chocs au niveau de la tête – chocs contre lesquels le casque protège efficacement, bien qu’il y ait des différences importantes entre les modèles du marché.

Les conducteurs de vélos électriques rapides, également assistés au pédalage au delà de 25 km/h et jusqu’45 km/h maximum, doivent obligatoirement porter un casque de cycliste. Ils y ont intérêt, car le conducteur d’un vélo électrique rapide court statistiquement davantage de risques.

Ozone

interactifstandard

molecules hautes
danger en haut
molecules en bas
danger en bas
paysage

Touchez les molécules.

L'ozone d'en haut, l'ozone d'en bas

L'ozone est un gaz bleuté à l'odeur piquante qui se forme notamment dans l'air lors des décharges des éclairs d'orage. Il est composé de trois atomes d'oxygène – d'où sa formule chimique O3.

Cette molécule n'est pas très stable: elle se décompose facilement en oxygène gazeux (O2) et en un atome d'oxygène libre qui est très agressif. Voilà pourquoi on se sert de l'ozone pour désinfecter les eaux de piscine, par exemple.

L'ozone est à la fois un ami et un ennemi pour la vie sur Terre. Tout dépend de l'altitude à laquelle il se forme...

L'ozone bénéfique de haute altitude

Entre 15 et 50 km d'altitude, environ, de l'ozone se forme et se détruit en permanence, au cours de réactions entre les gaz de l'atmosphère et le rayonnement solaire. Si tout va bien, une "couche d'ozone" subsiste en permanence – et c'est heureux! Car cette couche filtre la partie la plus dangereuse du rayonnement solaire Ultra-Violet (presque tous les UV-C et une grande partie des UV-B) avant qu'il parvienne sur la surface de la Terre.

Sans cette couche d'ozone protectrice, les êtres vivants seraient soumis à une dose d'UV trop élevée pour que leurs cellules parviennent à réparer les dégâts. On a déjà mis en relation une augmentation des cancers de la peau là où la couche d'ozone s'affaiblit.

La couche d'ozone détruite par les CFC

Dès les années 1950, les chlorofluorocarbures (CFC) ont été utilisés en masse dans les installations d'air conditionné, les frigos, les bombes-spray, l'industrie électronique, les mousses synthétiques et le matériel antifeu. Or, ces gaz que l'on pensait inertes s'élèvent en environ 5 ans jusqu'à la couche d'ozone protectrice dont ils favorisent la destruction, surtout au-dessus des pôles où se forment périodiquement les fameux "trous d'ozone".

En 1987, de nombreux pays ont signé le Protocole de Montréal pour limiter l'utilisation des CFC. Mais étant donné la longue durée de vie ces gaz, et le fait qu'ils sont encore fabriqués dans certains pays industrialisés, la couche d'ozone est encore menacée.

Si une bonne partie des CFC ont été remplacés par des gaz moins problématiques (mais pas sans problème), les vieux frigos, mousses et voitures climatisées continuent d'en libérer dans l'atmosphère. D’autres gaz, comme le HFC-23 émis par la fabrication du Teflon, s’attaquent aussi à la couche d’ozone.

L'ozone néfaste de basse altitude

Près du sol, dès que le taux d'ozone s'élève, les yeux piquent, la respiration devient difficile et le risque d'accident cardiovasculaire augmente. Les plantes souffrent et croissent plus faiblement. L'ozone est un polluant "secondaire" surtout estival: il apparaît lorsque la chaleur et la lumière du soleil agissent sur des gaz tels que les COV et les NOx. Il y a des COV (composés organiques volatils) dans les vapeurs de solvants et de carburants, ainsi que dans les gaz d'échappement, émis surtout par les moteurs 2-temps. Quant aux NOx (oxydes d'azote), ils proviennent des moteurs diesel ou à essence, ainsi que des chaudières (production d'eau chaude durant l'été). Paradoxalement, l'ozone est plutôt rare dans les zones à fort trafic: les NOx (qui irritent aussi les voies respiratoires) y sont trop abondants pour permettre sa formation. Mais elle a lieu lorsque COV et NOx sont transportés par les vents: les campagnes à proximité des grandes villes souffrent des taux d'ozone les plus élevés.

Transports et mobilité

En Suisse, la mobilité compte pour un tiers de la dépense d'énergie du pays et pour près d'un tiers des émissions de CO2 en Suisse (sans compter les voyages en avion). Deux tiers des kilomètres parcourus dans le pays se font en voiture, et la moitié des déplacements ont lieu pendant les loisirs.

Cliquez sur les véhicules et les symboles.

Mobilité: les moyens de transports et les principaux polluants du trafic motorisé CO2 et réchauffement climatique Avion-transport aérien Transports-publics Voiture Scooter et moto Vélo et vélo électrique Se déplacer à pied Ozone-O3 Polluants du trafic motorisé

 

Avion

interactifstandard

Effet global Coûts Durée des trajets Effet sur la santé Bruit Carburant
Avion

Voyager en avion

La part de l’aviation civile dans l’augmentation du CO2 atmosphérique ne cesse de croître. En Suisse, elle représente déjà plus d'un quart de toutes les émissions dues aux transports.

Le Suisse moyen parcourt annuellement 3700 km en avion pour ses loisirs ou son travail. La majorité de ses destinations se situent dans les pays voisins, où, bien souvent, il peut se rendre en train en provoquant moins de nuisances pour l’environnement.

Pour en savoir plus -> transports et le climat.

Trafic_aérien_à_Genève

Touchez les icônes.

Effet global

Les gaz libérés par les réacteurs en altitude contribuent à l’effet de serre environ trois fois plus fortement que s’ils étaient émis au niveau du sol. Quand on prend l’avion, il est toutefois possible de compenser le CO2 émis. Première possibilité: payer un supplément de prix qui sera investi dans un projet qui limite les émanations de CO2 (plantation d’arbres, par exemple). Autre possibilité: s’inventer une compensation "maison" en modifiant son comportement. Par exemple, en décidant de ne consommer que des aliments produits localement (peu de transport). Ou en renonçant à prendre sa voiture ou son scooter pour aller travailler.

Coûts

Les compagnies low-cost ont des prix d’appel qui paraissent imbattables. Mais avant de se décider pour l’avion plutôt que le train, il est utile de considérer le prix réel du billet aller-retour avec ses coûts annexes, tels les taxes d’aéroport, les frais de transfert au centre-ville, et le parking si l’on choisit de laisser sa voiture à l’aéroport. Pour se restaurer, on dépense aussi davantage dans un aéroport que dans une gare.

Durée des trajets

Lorsqu’on envisage un voyage en avion dans un pays proche, il faut se rappeler que les aéroports sont souvent éloignés des centres urbains et qu’à la durée de vol il faut ajouter celui des transferts vers, et depuis, les aéroports. Sans oublier les temps d’attente au check-in, au contrôle des passagers et dans le hall des bagages. Par rapport au train qui parvient directement au centre des villes, l’avion est statistiquement plus souvent en retard. En Europe, environ un quart des vols partent avec plus de 15 minutes de retard.

Effet sur la santé

En vol, la cabine est pressurisée pour créer les mêmes conditions qu’à 2400 m d’altitude au maximum. La baisse d’oxygène est faible, mais les variations de pression se ressentent au niveau des sinus et des oreilles. Si on souffre d’un rhume aigu, il vaut mieux le traiter avant de s’embarquer. Et si on doit prendre des médicaments, les garder sur soi dans l’emballage d’origine, afin d’éviter des problèmes aux contrôles ou d’en manquer si l’accès aux bagages est retardé. Pour limiter les risques de thrombose dans les membres inférieurs (veine bouchée) en raison de la position assise prolongée, il est recommandé de faire des mouvements pour activer la circulation. Si on a tendance à avoir les jambes et les pieds qui gonflent, on peut porter des bas de soutien.

Bruit

Personne ne l’ignore: l’avion est très bruyant. À 25 mètres de distance, le bruit d’un avion de ligne au décollage dépasse le seuil de la douleur (140 dB). À 300 mètres, on subit encore environ 120 dB, soit bien davantage que le volume sonore d’un concert de rock.

En Suisse, pour les zones d’habitation riveraines des aéroports civils, la valeur maximale tolérée est de 65 dB, alors qu’on a fixé un bruit trois fois moins fort pour les riverains des trafics routier et ferroviaire (soit 60 dB – il s’agit d’une échelle logarithmique).

Carburant

Le kérosène, le carburant d’origine pétrolière utilisé pour les moteurs à réaction, est soumis à beaucoup moins de taxes que les carburants des automobiles. C’est ce qui explique en partie les prix relativement bas des billets d’avion.

Sur un vol court, on consomme environ autant de carburant (et on produit autant de CO2) par passager que si on avait fait le même trajet à deux dans une voiture. Un week-end en avion dans une ville européenne distante de 1500 km charge l’atmosphère comme si on n’avait pas cessé de rouler pendant deux jours...