En Suisse, environ 70 espèces d’orchidées poussent dans la nature. Elles sont toutes protégées par la loi et beaucoup sont devenues rares. Les botanistes ont dressé des cartes de répartition pour chacune d’entre elles. Mais ils ignorent dans quelle mesure elles survivent dans les propriétés privées, car ils n’y ont pas accès pour leurs recherches. On sait cependant que les vieux jardins dotés de prairie naturelle et fauchées tardivement peuvent en abriter, même en pleine ville.
Avec la collaboration d’un champignon
Si les orchidées sont peu fréquentes et vulnérables pour la plupart, c’est parce que leur mode de reproduction nécessite la présence d’un champignon dans le sol. En effet, leurs graines sont si minuscules qu’elles contiennent très peu d’éléments nutritifs capables de nourrir la jeune pousse. Et c’est le champignon qui doit lui fournir la subsistance de ses premières semaines de vie. Autre point qui explique leur rareté: les orchidées résistent mal à la concurrence des autres plantes, qui savent profiter des terrains engraissés.
Ainsi, un gazon entretenu à force d’engrais, de désherbant et d’antimousse devient une monoculture qui ne permet pas la survie des orchidées, ni leur installation. Car il faut savoir qu’environ une vingtaine d’espèces peuvent pousser spontanément, amenées par le vent. On a donc des chances d’en voir apparaître dans son jardin, avec le temps, si un voisin en possède et si on laisse des bandes de prairie pousser, qu’on tondra après la floraison. Comme les orchidées sont des plantes à bulbe, elles reviennent d’année en année au même emplacement, comme les jonquilles, même si elles ne produisent pas de fleurs chaque année.
Voir toutes les orchidées qui peuvent pousser spontanément dans les jardins en Suisse