Un cultivar est une plante de culture qui se distingue de la plante sauvage dont il est issu. Il peut descendre d’une espèce indigène ou d’une plante exotique. Il peut aussi être un hybride résultant du croisement de deux espèces différentes, ou de différents cultivars.
Le but est d’obtenir une plante qui a certaines caractéristiques amplifiées ou modifiées par rapport à l’espèce sauvage: une floraison plus spectaculaire, un feuillage ou des fleurs d’une couleur particulière, des branches retombantes, une forme tortueuse, des fruits plus grands ou plus nombreux, une plus grande ou plus petite taille, etc. C’est le cas de la plupart des roses d’ornement, des arbres fruitiers, des légumes du potager, ainsi que de bon nombre de fleurs, d’arbustes et d’arbres vendus en jardinerie.
Dans la majorité des cas, un cultivar est plus fragile que l’espèce sauvage: sensibilité accrue aux maladies, aux parasites, aux conditions climatiques ou à la concurrence des plantes sauvages. Beaucoup donnent des fleurs, mais ne produisent pas de fruits: ils sont stériles.
Certains cultivars peuvent se reproduire d’eux-mêmes par graines, mais le plus souvent leur descendance perd en partie leurs caractères particuliers. Voilà pourquoi on les multiplie par greffe, par bouturage ou par division des racines.
Un grand nombre de légumes et de fleurs (vendus sous forme de plantons ou de graines) sont issus de croisements entre des cultivars différents d’une même espèce, et ne redonneront pas des légumes ou des fleurs semblables si on plante leurs graines. On parle alors d’hybrides "F1".
Le nom botanique d’une plante sauvage comporte seulement deux noms en italique. Par exemple Ilex aquifolium pour le houx commun.
Chez un cultivar, le nom botanique de l’espèce sauvage est suivi d’un troisième nom donné entre guillemets. Par exemple, Ilex aquifolium ’Silver Queen’ pour un houx aux feuilles bordées de clair.
Pour les hybrides, les noms latins sont séparés par un ’x’. Par exemple, Ilex x altaclerensis ’Golden King’ pour une variété de houx issu d’un croisement avec une espèce du Japon, et dont les feuilles n’ont pas d’épines.
Dans les jardineries, les noms sont souvent incomplets – ce qui ne facilite pas l’identification des espèces sauvages.