Dans un bureau où le thermomètre indique pourtant 21°C, on peut se sentir mal à son aise en raison de la présence d’une surface très froide (fenêtre ou mur), compensée par des radiateurs qui tournent à plein régime. Car le corps humain est très sensible aux asymétries de température.
Températures disparates
Ces asymétries sont, hélas, très fréquentes dans les immeubles mal isolés des années 1950-1970. Lorsque les occupants d’un immeuble sont systématiquement mal en point, on en conclut que le bâtiment lui-même est malade, d’où l’expression Sick Building Syndrome. Ses causes les plus fréquentes sont la présence de polluants dans l’air, ou une aération trop faible ou au contraire trop puissante (courants d’air). Un troisième aspect, moins évident, est celui des asymétries de température. Explication: lorsqu’une fenêtre, un mur, un sol ou un plafond est trop froid – car mal isolé – il faut forcer le chauffage pour compenser. Il s’ensuit une grande différence de température entre les surfaces d’une même pièce. Or, l’être humain est très sensible au rayonnement de chaleur ou de froid – sans qu’il y ait de courant d’air. Et rien n’est plus désagréable que d’avoir une épaule plus froide que l’autre, ou la tête au chaud et les pieds au froid: une différence de 8°C entre deux parois incommodent certaines personnes, qui se sentent mal à leur aise sans en comprendre la raison.
Les parois, murs, plafonds et fenêtres d’un immeuble bien isolé présentent en hiver des températures semblables, et c’est pour cela qu’on s’y sent bien même en dessous de 20°C.